Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.

Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.

Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.

Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.

On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.

Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.

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Au moment où le nouveau Parlement du Myanmar devait être installé à Naypyidaw la capitale le 1er février, l’armée a pris le pouvoir et arrêté nombre de dirigeants du pays, le Président de la République et Aung Sang Suu Kyi qui sont depuis lors en résidence surveillée, mais aussi des militants du parti majoritaire qu’est la Ligue Nationale pour la Démocratie et des leaders du mouvement étudiant.

Les militaires n’ont pas supporté d’avoir reçu si peu de votes pour leur propre parti politique animé par d’anciens officiers, lors des élections de novembre dernier. Le système installé au moment où ils ont accepté le retour à la démocratie, qui prévoit que la vice-présidence et trois ministères importants leur soient réservés ainsi qu’un quart des sièges au Parlement, leur donne pourtant des garanties. L’accusation de fraude massive pour justifier leur intervention n’est qu’un écran de fumée.

Les vraies raisons sont à chercher du côté des craintes que faisait peser, sur leurs privilèges, les progrès de la démocratie. L’armée est en effet à la tête de conglomérats économiques qui lui donnent une entière autonomie.

Mais elles sont aussi à chercher du côté de la République populaire de Chine. Les protestations de la communauté internationale contre le coup d’état ont été générales à l’exception de certains pays dont la Chine. Ayant soutenu, plus ou moins discrètement, les militaires durant la longue dictature qu’a connu le pays, elle n’aime pas l’idée d’avoir à ses portes une démocratie active. Ses intérêts économiques y sont aussi majeurs, en particulier dans le champ des ressources naturelles et pour l’accès convoité à l’océan indien à travers le pays. Tous les appels à rétablir la démocratie et les sanctions annoncées n’auront hélas, à cause de ce partenariat privilégié avec la Chine, que peu d’effets.

Le coup d’état a soulevé les populations, signe de leur maturité politique chèrement acquise : les jeunes, qui pourtant n’ont pas connu la dictature militaire et qui n’en veulent pas, et tout le peuple qui avait choisi de soutenir massivement lors des élections la LND d’Aung Sang Suu Kyi. L’armée a cherché à couper les communications, mais sans grand succès, ne s’étant pas préparée à faire face sur ce terrain. Les réseaux sociaux ont donc permis jusqu’à présent de soutenir une mobilisation remarquable pour demander le retour immédiat de l’état de droit, inventant des modes d’action inédits prenant de court les militaires qui n’ont fait qu’augmenter la répression.

Le Myanmar est peuplé de 135 groupes ethniques reconnus, le plus important étant celui des Bamars (61 % de la population) qui ont un complexe de supériorité sur les autres groupes ethniques. Ces minorités, ethniques mais aussi religieuses, ont particulièrement peur d’un retour à la violence qu’elles ont connue par le passé. Les Rohingyas ont été des victimes atroces d’une volonté d’éradication de la part des militaires, victimes les plus connues de la communauté internationale mais pas les seules. Le peuple Kachin par exemple, dans le nord du pays, vit depuis des années entre bombardements et déplacements internes.

Sentant le vent venir, le cardinal Charles Bo, archevêque de Yangon, également président de la Fédération des Conférences Épiscopales d’Asie (FABC) et vice-président de Religions pour la Paix, avait lancé un appel au calme et au respect du verdict des urnes. Il n’aura pas été entendu.

Le lendemain du coup d’état, il publie un autre appel demandant à tous de rester calmes et de ne pas recourir à la violence. « La paix est la seule option, il y a toujours des voies non violentes pour exprimer notre opposition… Les événements actuels sont le triste résultat d’un manque de dialogue et de communication et de visions divergentes. »

Il souhaite que « cette histoire douloureuse et dramatique se termine le plus tôt possible. La Communauté Internationale doit réagir vigoureusement, en particulier en demandant dans un premier temps la libération des personnes arrêtées et en exigeant le retour à l’état de droit. »

Il redit à la Communauté Internationale que « des sanctions risquent de faire sombrer l’économie, en jetant des millions de personnes dans la pauvreté. Engager les acteurs dans la réconciliation est le seul chemin. »

Et il termine par un appel au dialogue pour préserver la paix et au retour à la démocratie qui « est la seule lumière sur ce chemin. »

C’est un appel à la confiance dans les peuples du Myanmar qui nous est lancé. Grèves, désobéissance civile, manifestations, le peuple lève la tête et demande le retour à l’état de droit. Soutenons-les sans avoir recours aux sanctions dont on sait bien, dans ce cas comme dans d’autres, que ce sont les plus pauvres qui en sont les victimes.

Michel Roy, Justice et Paix France

La diffusion des vaccins « anti-Covid-19 » pose une question fondamentale : comment construire le schéma d’une coopération mondiale au service du Bien commun ?

« Le Bien commun, c’est-à-dire cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée…, recouvre des droits et des devoirs qui concernent tout le genre humain. Tout groupe doit tenir compte des besoins et des légitimes aspirations des autres groupes et plus encore du Bien commun de l’ensemble de la famille humaine. »[1]

Rien à voir ici avec un modèle de société uniforme et imposé à tous. Plutôt la proposition d’un dialogue interculturel mondial qui cherche à dégager des repères universels au service de la « vie bonne » pour tous.

Destination universelle des biens

La pensée sociale de l’Église, inspirée par la foi chrétienne, élaborée lentement à travers les siècles, propose plusieurs principes d’organisation sociale. L’un deux, la destination universelle des biens, rejoint notre sujet. Le rendez-vous de la pandémie et plus spécialement aujourd’hui la mise au point et l’utilisation d’un vaccin, constituent une opportunité qui, si elle semble avoir été dédaignée par les « puissants », peut inspirer de futures réformes qui, à leur tour, changeront le monde.

[1] Concile Vatican II, L’Église dans le monde de ce temps, § 26.

Des communs publics mondiaux

Du Bien commun il est possible de dégager des « communs mondiaux », des réalités dont l’usage est indispensable à tous les êtres humains et dont la pérennité dépend aussi de tous. Il s’agit de satisfaire des droits fondamentaux et de les rendre accessibles à tous, grâce à l’action du tous. Avec Stiglitz, prix Nobel d’économie 2001, on peut citer : l’accès à l’eau potable et à l’air pur (cf. la récente décision britannique condamnant la ville de Londres suite au décès d’une jeune fille), la santé, la terre cultivable, un climat protégeant la vie, la biodiversité… Par exemple à propos de celle-ci, comment sauvegarder la faune halieutique des océans, qui est à la fois nécessaire à tous, menacée par tous et devrait être défendue par tous ?

De cette notion de « communs », on peut déduire l’idée de « biens communs mondiaux » c’est-à-dire d’un bien précis qui participe de ces « besoins communs » et en facilitera la satisfaction. Ces « biens publics mondiaux » sont « non rivaux », et leur utilisation par une personne n’entraine pas l’impossibilité pour d’autres d’y avoir accès. Ils sont destinés à tous. Souvent non ou peu rentables. Et « accessibles » à tout consommateur.

Et le vaccin dans tout cela ?

Le vaccin aurait pu être considéré comme l’un de ces biens communs mondiaux. Il intéresse la population mondiale. Il ne sera pleinement efficace que si tout le monde en bénéficie. Il dépend des efforts de tous. Le pape François, le secrétaire général des Nations Unies, les présidents français ou chinois, ont évoqué cette qualification.

« Je ne peux pas faire de moi la priorité avant les autres en mettant les lois du marché et des brevets d’invention au-dessus des lois de l’amour et de la santé de l’humanité. Je demande à tous, aux responsables des États, aux entreprises, aux organisations internationales, de promouvoir la coopération et non la concurrence et de chercher une solution pour tous : des vaccins pour tous, spécialement pour les plus vulnérables et les plus nécessiteux de toutes les régions de la planète. »[1]

Mais, pour reconnaitre et développer un bien commun mondial, il ne suffit pas d’un discours ; il conviendrait de bousculer bien des pratiques : le modèle économique dominé par la recherche du profit maximal, la rivalité violente entre les souverainetés étatiques, le désir d’imposer un modèle de vérité à tous, le peu d’engagement pour des pratiques multilatérales. Pour parvenir à cette « révolution », un but commun, une réglementation et des institutions s’imposent.

Le socle des droits humains

La peur, au moins, pourrait rallier tous les courants de pensée et les inviter à se concerter. Plus positivement, la dynamique des droits de l’Homme est l’une des rares références communes à partir desquelles construire une démarche commune. La Déclaration universelle de 1948, à laquelle tous les états membres des Nations Unies souscrivent, au moins théoriquement, affirme vouloir éviter le retour de la barbarie et libérer l’homme de la terreur et de la misère. Le même texte proclame la « foi » des peuples « en la dignité et la valeur de la personne humaine ». De là découlent plusieurs droits (et devoirs) dont le droit « de toute personne à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé ». Le Pacte de 1966 sur les droits économiques sociaux et culturels, qui a une dimension contraignante, proclame le droit reconnu « à toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre ». Bien d’autres textes confirment cet engagement[2].

L’Organisation Mondiale de la Santé (au-delà des polémiques) a voulu coordonner les efforts des acteurs publics et privés autour de l’accessibilité de tous au vaccin, à travers divers organismes (COVAX) et de multiples déclarations souscrites par la majorité des États (hors la Russie et les USA). Sur la base de la promotion du droit à la santé, ont été créés un lieu et des réseaux pour réunir des fonds, assurer la coopération dans la recherche et la diffusion du vaccin, et permettre une distribution égalitaire du ou des vaccins à travers le monde. Tentative intéressante mais qui reste bien loin du but.

Bien public mondial, mort-né ?

« Évoquer un bien public mondial global, un vaccin des peuples, comme le fait le secrétaire général des Nation Unies » relève de la fiction[3].

Le vaccin, « bien public mondial », semble mort-né. D’autres forces et d’autres intérêts l’ont emporté sur ce qui aurait pu constituer l’un des gestes solidaires mondialisés les plus significatifs des dernières décennies. Aucun accord n’a été envisagé pour réfléchir en amont à une approche moins privée et commerciale des brevets et des droits de la propriété intellectuelle relatifs aux vaccins.

Pas question de mettre en cause la féconde concurrence scientifique entre les chercheurs, ni d’imposer aux laboratoires de « travailler gratis », mais il eût été intéressant d’interroger exceptionnellement, dans le cas des vaccins, le principe intouchable des brevets et de leur monopole. Sans aller jusqu’à suivre l’exemple de Jonas Salk qui dans les années 1950 avait refusé de breveter son vaccin contre la poliomyélite afin d’en faciliter la diffusion pour tous, une coopération scientifique ouverte aurait été bienfaisante. De même à propos des coûts.

« Malgré le caractère non obligatoire de la vaccination que lui a donné le gouvernement, pour nous chrétiens, cette liberté doit être pensée en lien avec notre responsabilité collective au titre du bien commun, de la solidarité et de la fraternité mise en lumière une nouvelle fois par le pape François dans son encyclique Fratelli tutti. Enfin pour l’Église et pour les chrétiens, la vie vaut défense dans tous ses aspects et tous ses états. Bien des chrétiens sont présents aux aléas de la vie en ses débuts, aux incertitudes de la vie des familles, du travail, à la fragilité de la fin de vie. La vaccination devient ainsi une chance dans ce combat pour la vie. »[4]

Le vaccin, la bataille d’influence

Pour de nombreux observateurs, le vaccin censé être un bien commun mondial pour des raisons humanitaires évidentes, se révèle être un redoutable outil de guerre économique, diplomatique et d’influence, sans oublier la quête de capitaux. Chaque pays s’est précipité pour être le premier, soit à les produire, soit à les distribuer. Au nom de la légitime souveraineté, les autorités ont utilisé le vaccin comme un moyen pour racheter auprès de la population locale leurs erreurs lors des débuts de la pandémie, ou pour étendre leur influence diplomatique et économique. La stratégie chinoise est particulièrement explicite à ce sujet. Les autorités de Pékin, après avoir affirmé en octobre 2020 qu’elles « ne transformeront pas les vaccins anti-Covid-19 en une sorte d’arme géopolitique ni en un outil diplomatique », ont, tout en rejoignant théoriquement les propositions communes de l’OMS, développé une stratégie largement bilatérale. Elles multiplient les accords locaux, s’en servent pour renforcer leurs « routes de la soie », et leur influence en général. Il parait naïf de s’en étonner. Au moins peut on le regretter en ces temps où le multilatéralisme est en mauvaise posture. Une fois de plus, les pauvres sont oubliés : « Vaccination : les pays pauvres attendront ! Malgré les promesses, les pays du Sud pourraient ne recevoir les vaccins que dans un délai de deux ans, voire plus.»[5]

Décidemment, la construction d’un monde plus solidaire dans lequel justice et paix pourraient s’embrasser n’est pas pour demain. Une raison de plus pour s’y atteler, aujourd’hui.

 

Guy Aurenche, Ancien président de l’ACAT et du CCFD-Terre solidaire, membre associé de Justice et Paix France,

[1] Pape François, 25/12/2020.

[2] Cf. les 17 Objectifs du Développement Durable proclamés en 2015 par les Nations Unies.

[3] Oxfam Le Monde, 11/12/2020.

[4] Diocèse de Lyon : Newsletter aux acteurs pastoraux « l’ardente obligation de la vaccination », 12/01/2021.

[5] La Croix, 30/12/2020.

L’image de l’ancêtre Lucy, du royaume de la reine de Saba, du négus couvert d’or, d’une Afrique accueillante, verte et diversifiée, se brise sous les effets de la guerre ; ainsi que le prix Nobel de la paix attribué en 2019 à Abiy Ahmed, premier ministre ! Celui-ci écrivait récemment : « Alors que je prêchais la paix, la prospérité pour mon pays et mon peuple, une violente attaque a été lancée contre mon gouvernement et mon peuple » par des dirigeants du Front de Libération du Peuple du Tigré (FLPT).

Rejoindre l’Éthiopie s’impose. Non pour juger mais pour comprendre et aider ceux qui voudraient trouver les voies de la paix.

Le conflit déclenché début novembre par la réaction violente du premier ministre aux attaques perpétrées par les militants du FLPT tuant des soldats et saisissant des armes dans un centre de l’armée éthiopienne, a des racines anciennes et récentes.

Depuis longtemps la « domination » de la sous-région par les tigréens, une communauté du nord du pays représentant près de 6 % de la population, a créé des rancœurs. Pourtant ces mêmes combattants avaient contribué à libérer l’Éthiopie de la dictature marxiste en 1991.

La désignation par le Parlement, en avril 2018, d’un premier ministre non tigréen a fait naître l’espoir. Il décréta l’amnistie et libéra des prisonniers politiques ; signa la paix avec l’Érythrée ; voulut réagir contre la politique du « fédéralisme ethnique » qui ronge le pays depuis longtemps ; développa une économie moderne pour lutter contre la misère endémique en ouvrant de nombreux chantiers aux investisseurs étrangers. Tout récemment, il modifia les équilibres politiques de l’équipe gouvernementale, en créant un nouveau parti. Mais, cela se heurte aux pratiques féodales, rivalités ethniques et ambitions politiques de nombreux acteurs du pays et « diminue » la suprématie tigréenne.

Les déclarations et attaques « sécessionnistes » perpétrées par le FLPT ont provoqué une riposte militaire massive et brutale des autorités d’Addis Abéba, qui investirent et contrôlèrent la région, éliminant ou arrêtant nombre d’opposants et lançant sur les routes près de 950 000 personnes déplacées, dont près de 65 000 réfugiés au Soudan. Un très ancien

monastère chrétien en terre tigréenne a été bombardé, et une très ancienne mosquée détruite.

L’unité fragile du pays est ébranlée. Des milliers de fonctionnaires éthiopiens ne sont pas payés. Les revendications ethniques qui couvent dans la région risquent d’être ravivées. L’éclatement menace.

Bien que le premier ministre qualifie la guerre de « troubles intérieurs », les risques d’internationalisation du conflit sont évidents.

L’Érythrée depuis longtemps en guerre avec les tigréens a envoyé des troupes sur le sol éthiopien et des exactions graves sont signalées dans la région du Tigré. De leur côté les armées tigréennes, lourdement armées auraient causé de graves dommages à l’armée érythréenne. Les forces soudanaises sous le prétexte de freiner l’arrivée de réfugiés sont entrées en territoire éthiopien. Les réfugiés des divers camps sont actuellement victimes de massacres. Des accusations de « crimes contre l’humanité » sont lancées. Les Nations Unies parlent d’une crise humanitaire de grande ampleur et la pandémie aggrave encore la situation. L’Union Africaine appelle à l’arrêt des hostilités. L’Union Européenne a décidé de geler une partie de son aide à l’Éthiopie, tant que les secours humanitaires ne pourront rejoindre le Tigré. L’Église copte éthiopienne qui a des fidèles des deux côtés pourrait-elle envisager une démarche pacificatrice ?

Car, c’est à l’avenir qu’il faut penser. En plus des milliers de victimes (les chiffres sont invérifiables), les blessures sont immenses de part et d’autre. La plus difficile à panser sera celle de l’humiliation infligée, d’une part à la fière communauté tigréenne fortement armée qui a dispersé ses « combattants » dans toute la région, et d’autre part l’affront fait au premier ministre dont l’image d’homme de paix est fortement abimée. Sans compter le risque d’implosion du pays !

Les investisseurs économiques, tout spécialement la Chine risquent de douter de ce pays. Toute interférence étrangère sera mal reçue. Des élections nationales seront indispensables, mais quand seront-elles envisageables ? Sur le terrain, des acteurs nationaux et internationaux tentent de parer au plus pressé : sauver des vies ! Des initiatives africaines auraient-elles des chances de faire se rencontrer secrètement des représentants des belligérants ? Sur les traces de Nelson Mandela des individus ou des groupes peuvent-ils renouer les fils et permettre aux frères ennemis de retrouver les chemins du dialogue ? Comment pouvons-nous les y accompagner ?