Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.

Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.

Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.

Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.

On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.

Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.

Télécharger la Lettre n°304 septembre 2024  (PDF)   

le Réseau international de la vie consacrée contre la traite des personnes, Talitha Kum, a mis en place un marathon de prière en ligne à l’occasion de la 7e Journée internationale de prière et de réflexion contre la traite des personnes. La journée de prière était organisée le 8 février à l’occasion de la fête de sainte Joséphine Bakhita (1869-1947), une jeune esclave d’origine soudanaise, devenue un symbole universel de l’engagement de l’Église contre l’esclavage. Le pape François s’est exprimé à l’occasion de l’événement, en invitant à s’inspirer du témoignage de Joséphine Bakhita.

Un marathon de prière a été organisé en ligne par le réseau Talitha Kum pour la 7e Journée internationale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains.

La 7e Journée internationale de prière et de réflexion contre la traite des personnes a été célébrée le 8 février sur le thème « une économie sans trafic d’êtres humains », avec un marathon de prière en ligne organisé par le réseau Talitha Kum – le Réseau international de la vie consacrée contre la traite des personnes. Le marathon de prière était organisé le 8 février afin de marquer la fête de sainte Joséphine Bakhita, une jeune esclave d’origine soudanaise, qui est devenue un symbole universel de l’engagement de l’Église contre l’esclavage. Sainte Joséphine Bakhita (1869-1947), devenue religieuse canossienne, a été canonisée par saint Jean-Paul II en l’an 2000. Selon l’organisation Talitha Kum, l’une des principales causes de la traite d’êtres humains est liée au « modèle économique dominant de notre temps, dont les limites et les contradictions sont exacerbées par la pandémie de Covid-19 ». L’événement a été organisé afin de mobiliser tous ceux qui veulent protéger le monde d’un modèle qui place l’économie au-dessus des personnes, et qui favorise le maintien du fléau de la traite des personnes à travers le monde.

« Un appel à mettre les victimes au centre de notre prière »

Le marathon de prière a eu lieu sur différents continents, à commencer par l’Océanie et l’Asie à 9h10 (heure GMT) – l’Australie, le Japon, les Philippines, l’Indonésie, la Thaïlande, le Cambodge, la Birmanie, le Vietnam, le Sri Lanka, le Bangladesh, l’Inde et le Pakistan ont participé à l’initiative. Ensuite, le reste du monde a poursuivi le marathon de prière, avec un message du pape François à 12h30 (GMT). « La prière touche le cœur et nous pousse à l’action concrète, à entreprendre des actions courageuses, à prendre des risques en faisant confiance en la puissance de Dieu. La mémoire liturgique de sainte Joséphine Bakhita illustre fortement cette dimension de prière et de foi : son témoignage est toujours aussi éloquent, vivant et pertinent ! », a notamment confié le pape François. « C’est un appel à mettre au centre de notre prière les personnes victimes de trafics, leurs familles et leurs communautés. Sainte Bakhita nous rappelle qu’elles sont les protagonistes de cette journée, et que nous sommes tous à leur service. »

Pour le comité d’organisation, cet événement est une invitation à multiplier et à soutenir de nouvelles expériences économiques qui favorisent la lutte contre toutes formes d’exploitation. Le réseau Talitha Kum est membre de l’Union internationale des supérieures générales (UISG), qui a participé à l’organisation de l’événement. L’UISG coordonne les efforts des religieuses dans la lutte contre le trafic d’êtres humains, en facilitant le travail en réseau, la formation et la communication selon la doctrine sociale de l’Église. Le réseau est représenté dans 92 pays. La section migrants et réfugiés du Dicastère pour le service du développement humain intégral, a également participé à la journée, ainsi que Caritas Internationalis, l’UMOFC (Union mondiale des organisations féminines catholiques) et le mouvement des Focalari, entre autres. Le marathon de prière a été diffusé en direct sur Youtube et sur les réseaux sociaux.

(Avec Asianews et Vaticannews)

Quelle politique extérieure américaine ? La défaite de Donald Trump a été accueillie avec soulagement, notamment à Paris et à Berlin.

Dans son message pour le 1er janvier, journée mondiale de la paix, le Pape François nous invite à prendre « comme parcours de paix » pour 2021 « la culture du soin » et à prendre soin les uns des autres.

Rappelant que la crise de la Covid-19 aggrave « des crises liées entre elles, climatique, alimentaire, économique et migratoire », il nous propose « les principes de la Doctrine Sociale de l’Église comme boussole » et « la dignité inaliénable de la personne humaine comme gouvernail », pour « un cap réellement humain ».

Il est intéressant de voir que le Pape s’adresse prioritairement aux chefs d’État et de gouvernement, leur rappelant inlassablement que « tout est lié » : « La Doctrine sociale de l’Église, écrit François, s’offre à toutes les personnes de bonne volonté comme un précieux patrimoine de principes dont on peut tirer la grammaire du soin : la promotion de la dignité de toute personne humaine, la solidarité avec les pauvres et les personnes sans défense, la sollicitude pour le bien commun, la sauvegarde de la Création ».

On peut dire que cette affirmation, qui est la raison d’être de la commission Justice et Paix, devrait l’être pour toute personne de bonne volonté.

L’incarnation de Dieu que nous venons de célébrer à Noël nous oblige à cette fraternité large où tout être vivant est reconnu comme un frère ou une sœur à aimer, sans exclusion de quiconque, sans séparer « le cri des nécessiteux et celui de la Création ». Le Pape pose la question : « Qu’est ce qui a conduit à la normalisation du conflit dans le monde ? » et surtout « Comment convertir notre cœur et changer notre mentalité pour chercher vraiment la Paix ? » « En prenant soin les uns des autres, spécialement des plus faibles » répond-il à la fin de son message.

Je pense souvent à cette parole de St Jean de la Croix : « Au terme de cette vie, nous serons jugés sur l’Amour ». Alors, quel souhait nous adresser mutuellement pour une année 2021 de paix ? La réponse est claire : « Prenons soin les uns des autres ! »

Mgr Jacques Blaquart, Évêque d’Orléans, Président de Justice et Paix France