Alors que la société occidentale s’attache à défendre, voire promouvoir « le droit des femmes », nos sœurs afghanes, après un temps de répit durant la présence internationale, luttent aujourd’hui pour le simple droit d’être femme. À la suite de l’interdiction d’étudier, d’occuper un grand nombre d’emplois, l’obligation de cacher totalement leur corps et leur visage, aujourd’hui leur voix est interdite. Parce que la voix est le dernier refuge de l’identité, le chant de l’âme, un chant dont le timbre et la mélodie peuvent séduire, la voix est bannie.

Pourquoi ? Parce que la seule façon de contenir la concupiscence des hommes est de supprimer l’origine du vice, la femme !

Toute protestation occidentale conforte les talibans et ne fait que leur rappeler leur victoire sur l’Occident. Et, de l’Occident, les contestations sont faibles. Depuis le retour des Talibans au pouvoir, les frontières sont fermées et l’immigration contrôlée. La culture du pavot qui faisait de l’Afghanistan un des plus gros pourvoyeurs d’héroïne est strictement prohibée et dans cette région du monde, à feu et à sang depuis 20 ans, les armes se sont tues.

L’Occident trouve donc aussi son intérêt dans la main de fer imposée par les Talibans. Alors, qu’importe la voix des femmes !

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CC BY-NC-ND 2.0

Vaclav Havel nous éclaire

Loin de toute nostalgie de ces temps heureux de la révolution démocratique en Europe, alors que nous devrions être actifs dans l’actuelle révolution démocratique des pays arabes, il peut être utile d’insister sur quelques aspects de l’illustre homme tchèque à l’orée de 2012.
Image par David Peterson de Pixabay CC

Votez pour la dignité

Le monde est traversé par une immense aspiration à la dignité, une soif d’être respecté. Au Sud Soudan, un des slogans utilisé pour le référendum sur l’indépendance était : vote for dignity…votez pour que votre dignité soit respectée. Et ce slogan, me semble-t-il, exprime le mouvement qui s’est propagé dans les pays arabes.
CC 2.0 Faustino Garcia

Un recul pour les droits de l’enfant en France : la fin annoncée du défenseur des enfants

Au moment où à travers le monde on célèbre le 20e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU ratifiée par pratiquement tous les pays et que l’on fait son bilan en mesurant tous les efforts qui restent à accomplir, c’est un message négatif qu’envoient les autorités françaises en prévoyant la suppression de l’institution nationale du Défenseur des enfants créée en 2000.