Les crimes commis par le Hamas, le 7 octobre dernier, ont engendré une réponse terrible, visant au premier chef à éliminer le Hamas mais aussi dans les faits, à faire avancer la réalité du Grand Israël chère au gouvernement israélien.
Et pourtant l’on sait bien que la solution à ce conflit vieux de 56 ans est dans la création d’un État palestinien au côté de l’État israélien, ce qu’a appelé de ses vœux dès le 8 octobre le patriarche émérite de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah. Si cet État palestinien ne voit pas le jour, la situation de conflit mettant face à face les plus radicaux des deux camps perdurera. Le peuple palestinien ne peut pas être éliminé, pas plus que le peuple israélien, même si c’est là le rêve des faucons des deux camps.
Un tel État ne verra le jour, sur les frontières internationalement reconnues de 1967, avec Jérusalem Est pour capitale, que si la communauté internationale l’impose au gouvernement israélien et le garantit dans la durée. Elle en a les moyens et ne devrait pas continuer de tergiverser comme elle l’a fait des décennies durant. C’est la paix, une paix durable au Proche Orient qui doit être trouvée maintenant.
Sinon, dans le Grand Israël, les palestiniens devront être reconnus avec des droits égaux à ceux de tous les Israéliens, mettant ainsi un terme à la situation de deux poids deux mesures qui risque sinon de perdurer.
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