Libre de choisir

Le 25 septembre marquera la 109e édition de la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié. Avec le risque que cette journée tombe dans la routine et l’indifférence des journées dédiées. Encore une et pour quoi ?

Pour se souvenir que le fait d’être migrant ou réfugié ne retire pas les droits les plus élémentaires dus à tout être humain et en particulier le droit le plus fondamental, celui de la vie. Les naufrages à répétition en Méditerranée ou dans la Manche et, parfois, l’absence de secours ou le cynisme de certains responsables nous le rappellent de façon criante !

Alors que le pape François dans son message souligne l’importance d’être « Libre de choisir d’émigrer ou de rester », il est peu de gouvernements qui ne soient aux prises avec la douloureuse question de l’immigration. En France, pendant que l’Assemblée Nationale est censée travailler à un nouveau projet de « loi migration », tout événement sociétal devient, parfois par les députés eux-mêmes, l’objet de récupérations politiques qui visent le plus souvent, à stigmatiser les immigrés. Début juillet, la politique d’immigration a fait tomber le gouvernement des Pays-Bas. Aux États-Unis, la question reste clivante entre Démocrates et Républicains. Ce fut une des raisons du Brexit. Tous les pays européens s’y confrontent.

Nul ne pourra jamais empêcher les hommes et les femmes de rêver à une vie meilleure, pour eux et pour leurs enfants, et de tout risquer pour la trouver. C’est une quête infinie qui touche à l’élan même de la Vie. Oui, il appartient à la liberté de chacun d’émigrer ou de rester. Mais pour rester, il est nécessaire que les conditions d’une vie meilleure soient assurées là où sont nés ces hommes et ces femmes. Car nul ne quitte son pays, sa famille et ses amis le cœur léger. Et partir ou rester ne se fera pas sans la solidarité internationale ni sans un élan d’humanité, notamment sur les routes de l’exil !

Alors la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié ne doit pas être une journée internationale comme les autres, car elle sera toujours celle qui nous rappelle le cri de Dieu vers l’Homme aux origines de l’humanité «  Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi ! » (Gn 4,10)