Dans le contexte actuel de violences, de guerres et de tensions internationales, on pouvait penser que le comité norvégien ne délivrerait pas de Prix Nobel de la Paix en 2023. Ce fut déjà le cas, notamment lors des deux guerres mondiales. Mais, comme l’a rappelé le secrétaire du Nobel « le monde a besoin de quelque chose qui le remette sur les rails ». Et le comité a fait le choix fort et courageux de remettre le prix à la militante iranienne Narges Mohammadi, aujourd’hui dans les geôles de la République islamique.

Selon les mots de la présidente du comité, Narges a été récompensée « pour son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous ». En cette année du 75e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, n’oublions pas que ce combat pour plus de justice est un combat pour la paix. Justice et Paix seront toujours inséparables.

Ce quelque chose qui puisse remette le monde sur les rails, c’est aujourd’hui une femme emprisonnée mais représentante de tant de femmes qui, au prix même de leur liberté et de leur vie, tête nue, mains nues, sans arme ni violence, osent défier le pouvoir, la barbarie et la cruauté.

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Vaclav Havel nous éclaire

Loin de toute nostalgie de ces temps heureux de la révolution démocratique en Europe, alors que nous devrions être actifs dans l’actuelle révolution démocratique des pays arabes, il peut être utile d’insister sur quelques aspects de l’illustre homme tchèque à l’orée de 2012.
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CC 2.0 Faustino Garcia

Un recul pour les droits de l’enfant en France : la fin annoncée du défenseur des enfants

Au moment où à travers le monde on célèbre le 20e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU ratifiée par pratiquement tous les pays et que l’on fait son bilan en mesurant tous les efforts qui restent à accomplir, c’est un message négatif qu’envoient les autorités françaises en prévoyant la suppression de l’institution nationale du Défenseur des enfants créée en 2000.