Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.
Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.
Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.
Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.
On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.
Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.
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Les événements présents à travers le monde, la guerre et le déchaînement de haine qu’elle entraîne, les injustices et les violences, exigent un code minimal de conduite, pour, comme le disait Camus en 1957, « éviter que le monde ne se défasse ».
Nous admirons le courage des millions de femmes et d’hommes qui appuient leur résistance sur cet « outil », et nous nous souvenons qu’il y a 75 ans, le 10 décembre 1948, l’Organisation des Nations Unies proposait à tous les peuples et toutes les nations la Déclaration universelle comme un « idéal commun à atteindre ».
Le cylindre de Cyrus parfois considéré comme la première déclaration des droits de l’homme de l’histoire
Le pape François (Sept. 2023, Conseil de l’Europe) constatait que « les temps de crises sociale, économique, sécuritaire, et identitaire, mettent au défi les démocraties occidentales de répondre efficacement mais en restant fidèles à leurs principes ».
Cette commémoration, loin de nous éloigner des terrains de violences, invite à revisiter ces textes, les convictions qui les inspirent et les mécanismes qui en découlent. À les confronter aux défis actuels. À définir les limites des droits de l’homme (ne pas en attendre trop). À nous y engager modestement mais fermement.
Je ne m’appesantirai pas sur les changements de dénomination : droits de l’homme, droits humains, droits fondamentaux… Plus que des effets de mode, ils signifient parfois de vrais changements dans la manière d’approcher la dignité de la personne.
Le procès
Après une relative euphorie dans les années 1970/90, et avant l’indifférence actuelle, la dynamique des droits humains fut critiquée. Nombre d’intellectuels « engagés » dénonçaient le « droitdelhommisme » naïf ou trompeur. Après le drame des attentats du 11 septembre 2001, s’est ouvert un véritable procès : rejet du concept d’un droit naturel supérieur d’où découleraient droits et devoirs. (Le procès des droits de l’homme. Justine Lacroix et Jean-Yves Prandrière. Seuil 2016). Dénonciation de l’impérialisme occidental. Refus d’abandonner la souveraineté de l’État. Mise en cause de l’universalité des droits : les droits de l’homme, oui, mais conformes aux « caractéristiques » chinoises ! Rejet de la dérive individualiste. Inflation des droits exigibles. Oubli des devoirs. Ignorance du dérèglement climatique. Inefficacité face aux attentats « terroristes ». Impuissance devant les pandémies universelles. Sentiment de dérision devant la guerre Hamas/Israël, etc. Autant de critiques qu’il faut prendre au sérieux, sans naïveté quant aux motifs qui les animent.
Les droits humains comme un cri
Les droits de l’homme ne constituent ni une idée ni un remède miracle. Ils peuvent être déclinés en quatre étapes. Ils expriment un cri lancé dans un contexte particulier. En 1948, il convenait de réagir contre la folie meurtrière dont le monde venait d’être victime. La Déclaration affirme « que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie ». Est-ce obsolète face à ce qui se déroule en Palestine-Israël ? Le texte s’inscrivait dans un élan utopique visant « l’avènement d’un monde où l’être humain serait libre de parler et de croire, libéré de la terreur et de la misère ». Un beau programme pour aujourd’hui.
Logo du 75e anniversaire de le Déclaration universelle des droits de l’homme
https://www.ohchr.org/fr
Acte de foi en la dignité
Après le cri, la dynamique des droits de l’homme pose un acte de « foi… dans la dignité et la valeur de la personne humaine ». Heureusement (à mes yeux) la dignité n’est pas définie par les textes juridiques : l’on parle d’une déclaration « orpheline ».
La dignité évoque la valeur intrinsèque et inaliénable de toute personne ; elle envisage un appel à son « dépassement », un au-delà de toutes les limites apparentes. La dignité est-elle un concept dépassé, ou pour le moins « fatigué » ? (Cynthia Fleury. La clinique de la dignité. Seuil. 2023).
Pour les croyants en Dieu, elle a son origine dans la création de l’être humain à l’image et à la ressemblance de Dieu. Pour les non croyants en Dieu et selon l’esprit des Lumières, la personne est digne et cela suffit. Pour tous, ce concept a l’avantage « d’inviter à un respect absolu de tout autrui et de soi-même » (Marie-Jo Thiel. La Vie 7/09/023). Bel outil pour notre humanité mondialisée riche d’une grande diversité culturelle. « Seul un dialogue ambitieux et modeste entre tous les humanismes de la planète pourra nous en (la dignité) approcher et préserver l’humanité de la barbarie ». (Abdenour Bidar. Histoire de l’humanisme en Occident. Armand Colin. 2014). Toutes les familles de pensée devraient s’inviter dans ce dialogue. « Le respect de ces droits est une condition préalable au développement même du pays… Quand la dignité de l’homme est respectée et que ses droits sont reconnus et garantis, fleurissent la créativité et l’esprit d’initiative » (Pape François, Fratelli Tutti).
Catalogue de droits inaliénables
Affirmer la dignité de la personne, c’est bien. S’engager à en respecter les droits fondamentaux qui en découlent, c’est plus difficile. Il s’agit d’un engagement « politico-juridique », souscrit par un état qui décide non seulement de ne pas bafouer les droits énoncés ; mais aussi de créer les conditions de leur respect. La mention des devoirs n’est pas absente ; insuffisamment développée aux yeux de certains. Ces droits, énumérés et complétés par de nombreux textes mondiaux, continentaux, nationaux, rassemblent des droits civils, civiques, économiques, sociaux et culturels ; peu à peu un droit des générations futures à un environnement sain. Un double défi est posé : comment éviter l’inflation et la transformation en droits de désirs individuels non fondamentaux ? L’interprétation du concept de dignité divise. Comment vivre la fin de notre vie ? Qu’en disent les notions de dignité et de liberté ? Ou à propos des modalités du maintien de l’ordre, entre la sureté et la liberté. Comment respecter le principe ancestral de l’hospitalité ?
Contrôle, interpellation, jugement
L’outil droits de l’homme, parce qu’il est juridique, prévoit des modalités de contrôle, d’interpellation, de jugement. Par la Justice nationale bien sûr ; mais aussi par des organismes nationaux indépendants (Défenseur des droits, Contrôleur des lieux de privation de liberté, Commission informatique et liberté, Comité national d’éthique…), continentaux (Cour européenne…), mondiaux (Conseil des droits de l’homme, Cour Pénale Internationale…).
Quid du respect de la souveraineté de chaque État ? D’une part, c’est bien l’État qui a souscrit à de telles obligations et aux mécanismes qu’elles instaurent. La parole donnée est en jeu. D’autre part les moyens de coercition sont inexistants, ou très limités. La pression et la négociation sont la règle. Toute société nationale ou mondiale a besoin d’organe de régulation. Le multilatéralisme, souhaité il y a 75 ans, n’est plus de mise. Il y a là un enjeu politique important, peu pris en compte en ces temps de replis nationaux et identitaires.
Quelle utilité face à la guerre ?
« Plus jamais cela ! ». Les règles internationales n’ont jamais empêché les conflits. Avec la naissance du « droit humanitaire » et de la Croix Rouge (1863), des organismes ont voulu relever le défi « d’humaniser la guerre ». Protéger les « civils », soigner les blessés, interdire les pratiques telles que destruction massive et systématique, élimination d’un peuple entier, torture, viol, traitements inhumains, affamer une population, etc. À partir de ce socle juridique international, des gouvernements et des organes mondiaux ou nationaux peuvent non seulement dénoncer de telles inhumanités, ˗ il est sain de ne pas demeurer muet ˗, mais aussi lancer des appels pour que les auteurs soient poursuivis. Autant de moyens de pression contre des gestes de barbarie. Existe aussi l’ambition de prévenir de tels crimes (de guerre, contre l’humanité, génocide, etc.) en menaçant leurs auteurs de sanctions et en mettant sur pied un embryon de juridiction mondiale, la Cour Pénale Internationale. Mais à quoi bon tant de textes ou de conventions si leur application ne peut être assurée ? Cette question ne délégitime en rien l’élaboration des principes humanitaires mais interpelle vivement les autorités politiques : quelles initiatives nouvelles et contraignantes peuvent-elles imaginer, « ensemble » ?
© Gerd Altmann de Pixabay
Et pour demain ?
Quelques-uns désirent qu’en 2028 s’ouvre un débat mondial pour « une nouvelle déclaration » ; nombreux sont ceux qui pensent un tel exercice voué à l’échec et dangereux pour les droits humains.
L’éducation et la formation permanente restent déterminantes pour permettre à l’individu d’apprendre à grandir dans le respect et l’épanouissement de la dignité de tous. Pour aider à redécouvrir la nécessité du droit dans toute société, ainsi que ses limites. À créer les conditions politiques et économiques permettant « d’agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité » (Déclaration universelle).
La dynamique des droits de l’homme ne supprime en rien les pesanteurs humaines ni les violences. Elle conduit toute société à s’interroger sur son système dominant : le profit maximal et la concurrence identitaire. Si les droits de l’homme ne remplacent pas l’action politique ni son expression démocratique, ils les interpellent vigoureusement et devrait les influencer dans le cadre national et surtout européen. L’Europe est attendue. Elle a déjà beaucoup fait pour les droits de l’homme. Il lui reste beaucoup à oser.
Les habitants de Gaza et d’Israël, les peuples ukrainien, ouïgour et afghan, les femmes iraniennes, les paysans sans terre, les exclus de nos contrées, les enfants-esclaves, les artisans de paix, et bien d’autres nous donnent de multiples rendez-vous : ceux de la fraternité vécue !
L’assemblée générale de Justice et Paix Europe qui se termine aujourd’hui à Malte vous a élu co-président de cette Conférence des commissions d’Europe présentes dans une trentaine de pays, du Portugal à l’Ukraine et de la Suède à Malte. Quelles sont vos impressions de cette rencontre au sommet ?
J’ai été impressionné par l’engagement des différentes commissions dans leurs pays respectifs et dans le travail en commun. Si je connais un peu la commission française, je ne connais les autres que peu sinon à travers la COMECE (Commission des épiscopats de l’Union européenne), dont je suis le premier vice-président. Elles présentent des structures différentes, des tailles différentes, mais sont toutes très engagées pour assurer la mission confiée par Paul VI avec la création de Justice et Paix. Elles articulent les initiatives de paix avec celles de justice sociale et économique qui sont autant de chemins vers la paix. Les commissions entretiennent un lien régulier avec le Dicastère pour la promotion du Développement humain intégral et la présence de 3 personnes du Dicastère à Malte en a été le signe. Il y a ainsi une vraie articulation entre le travail des commissions et ce que fait le Vatican sur ces questions de justice et de paix.
Une co-présidence a été décidée lors de la réunion de Paris en février dernier. C’est cette nouvelle organisation qui a été mise en place à Malte avec la co-présidence d’un évêque et d’une laïque. Ce n’est pas l’effet d’une mode, mais traduit la réalité de l’engagement de l’Église sur ces questions. Notre précédent président, Mgr Noël Treanor, a dû démissionner en début d’année quand il a été nommé nonce auprès de l’UE. Je veux remercier Cécile Dubernet, membre de la commission française, d’avoir accepté d’être présidente par intérim pendant cette période complexe de réflexion sur les statuts de Justice et Paix Europe.
Mgr Antoine Hérouard et Maria Hammershøy
Je me réjouis de travailler main dans la main avec Maria Hammershøy, secrétaire générale de Caritas Danemark et membre de la commission Justice et Paix. Dans la complémentarité des personnalités et des expériences, nous pourrons, j’en suis sûr, faire un bon travail.
Au cours de cette assemblée très soigneusement préparée par la commission de Malte, nous avons eu plusieurs interventions marquantes. Sr Alessandra Smerilli, secrétaire du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral, a apporté un regard anthropologique sur la notion de travail et en particulier sur la notion du soin. Elle nous a montré à quel point nos critères de méritocratie et de productivité se heurtent au fait que le travail construit la personne humaine. Une approche purement utilitariste heurte et blesse les personnes engagées dans le travail du soin et l’accompagnement des personnes souffrantes.
Les ateliers du lendemain qui ont souligné qu’à Malte se posent tout particulièrement ces questions de dignité et de sécurité dans le travail. Nous avons pu aussi bénéficier de temps de rencontre entre les participants et de prière comme au fort Sant’Angelo, le Castrum Maris des Chevaliers de Malte, ou dans les souterrains de La Valette pour y vivre un geste symbolique autour de l’eau.
Un échange fort et émouvant a eu lieu avec Yuriy Pidlisnyy, membre de la commission ukrainienne, qui a évoqué les drames de la guerre, son origine dans la politique russe mais aussi en évoquant la reconstruction de l’Ukraine après la guerre, se tournant déjà résolument vers l’avenir.
Autre moment marquant, la conférence donnée par Jenny Sinclair de « Together for the common good » (ensemble pour le bien commun) à la co-cathédrale Saint-Jean devant le tableau du décollement de Saint Jean-Baptiste peint par le Caravage et signé de son sang. Dans sa vigoureuse intervention, tout en critiquant les abus du libéralisme économique, la financiarisation de toute chose et la dictature du relativisme, elle a rappelé la nature fondamentalement relationnelle de la vie humaine et a appelé l’Église à l’exprimer dans son propre fonctionnement.
Quelles sont les priorités de Justice et Paix Europe pour votre mandat ?
Il s’agit d’abord de maintenir la confiance et la qualité d’écoute entre les différentes commissions, comme autant d’encouragements pour celles aux faibles moyens. C’est ensuite de partager les initiatives et les bonnes pratiques des unes et des autres, alors que nous partageons dans des contextes différents la même mission. C’est poursuivre le développement des échanges internationaux avec les commissions d’autres continents comme cela a commencé cette année avec celles d’Amérique latine. C’est aussi être attentifs aux nouveaux champs de la justice sociale qui se découvrent aujourd’hui comme à travers les enjeux écologiques (par exemple avec le Mouvement Laudato si’ et la plateforme européenne ELSIA), les conséquences sociales et anthropologiques de la révolution digitale en cours ou la marchandisation du vivant. En tout cela, il s’agit bien de penser et de redire la place de l’homme, sa nature relationnelle, ce qui fonde sa dignité (au cœur de l’anthropologie chrétienne), ce qui permet de tracer des chemins vers plus de justice, qu’elle soit économique, sociale, politique. L’Europe, de par son histoire singulière et si souvent dramatique, peut en être l’expression et si possible le signe.
Après la mort inattendue de Mgr Edmond Vansteenberghe le 10 décembre 1943, un bayonnais dira : « Qu’est-ce que cet évêque qui passait inaperçu durant sa vie, et dont tout le monde parle après sa mort ? »
Nous allons célébrer le 10 décembre prochain, le 80ème anniversaire de la disparition de ce prélat qui fut évêque de Bayonne, durant un court épiscopat de quatre années, aux heures sombres de la guerre et de l’Occupation allemande.
Un homme à l’apparence austère, réservé, ennemi de toute ostentation qui cultivait la simplicité. Un brillant prélat, docteur en théologie et docteur ès-lettres, professeur à l’Université de Strasbourg ou il s’impose par la qualité de son enseignement et ses recherches critiques. Un spécialiste de l’histoire du XVème siècle.
Durant son épiscopat, il ne cesse de démontrer l’opposition entre la doctrine chrétienne et les thèses racistes nazies, en particulier leur culte de la race, leur néopaganisme. Après les rafles des juifs opérées à travers la France pendant l’été 1942, il s’élève contre la persécution des juifs par l’article « Fraternité » dans le Bulletin diocésain du diocèse, la publication de cet article entraine la suppression du Bulletin par les autorité allemandes.
Le 14 mars 1943, Mgr Vansteenberghe, dans la cathédrale de Bayonne, par un retentissant discours qu’il adresse à la jeunesse requise pour le STO, assimile celui-ci à de la déportation et invite les jeunes à puiser la confiance dans le souvenir des faillites humaines.
Surveillé par les allemands, critiqué par la presse collaborationniste qui voit en lui un « prélat imprudent, fidèle speaker de Churchill », empêché de se rendre dans la zone libre de son diocèse, soumis à de nombreuses tracasseries par l’Occupant, il meurt à l’âge 62 ans, victime d’une crise cardiaque dans la nuit du 9 au 10 décembre, alors qu’il allait célébrer le 4ème anniversaire de son sacre.
Sa clairvoyance et son courage font de lui un modèle pour de nombreux croyants et des membres du clergé qui vont s’engager activement dans la Résistance : Le vicaire général Auguste Daguzan à Pau, qui sera déporté, ainsi que le Père abbé Gabriel Hondet de l’abbaye de Belloc et le Père Grégoire Joannateguy. Le Père Armand Fily, adjoint au maire d’Hendaye et l’abbé Paul Simon, curé de la paroisse Ste Anne d’Hendaye-plage seront arrêtés par la Gestapo et également déportés à Dachau. L’abbé Simon n’en reviendra pas. Evoquons aussi le pittoresque abbé Jean-Baptiste Donetch, curé d’Arnéguy, connu pour avoir facilité des évasions de fugitifs persécutés par les nazis, et le Supérieur du collège de Mauléon le chanoine Jean Ithurbide qui sera arrêté et déporté. A Jatxou, la directrice de l’orphelinat, Sœur saint Jean, accueille des enfants juifs et les protège, elle recevra la médaille de « Juste parmi les nations » en 2001.
En 1946, Mgr Vansteenberghe sera honoré par la République, il reçoit la médaille de la Résistance à titre posthume, et la Ville de Bayonne donne son nom à la place devant la cathédrale de Bayonne.
Dans le cadre du 80ème anniversaire de la disparition de Mgr Vansteenberghe, une conférence est organisée à Bayonne. Elle mettra en lumière l’action de cet évêque patriote et résistant, une voix qui nous parle encore aujourd’hui, dans le climat troublé de notre époque où l’antisémitisme refait surface, defunctus adhuc loquitur …
Une messe d’action de grâce en sa mémoire est également annoncée, présidée par Mgr Marc Aillet, actuel évêque de Bayonne.