MERCOSUR
L’accord commercial de libre-échange entre l’UE et les pays latino-américains du MERCOSUR doit être conclu après plus de 20 ans de négociations : 780 millions de personnes et 40 à 45 milliards d’euros d’importations/exportations. Ses dispositions non commerciales imposent l’unanimité mais pas les dispositions essentiellement économiques qui ne requièrent que la majorité qualifiée (15 pays représentant 65 % de la population).
L’enjeu est économique mais aussi stratégique car les pays du Mercosur ont d’énormes réserves en minéraux et métaux rares, indispensables pour les nouvelles technologies. Si le bénéfice global des accords apparaît très positif, secteur par secteur ce n’est plus le cas : ce qui est bon pour Mercedes ne l’est pas pour la filière bovine !
Cela explique les manifestations et la prise de position (tardive) des autorités françaises, mais la France peine à trouver des alliés pour bloquer cet accord.
Pour répondre aux inquiétudes des éleveurs, la véritable solution ne consisterait-elle pas à introduire des « clauses miroir », l’UE imposant que les normes sur les produits échangés soient identiques. Il faudrait surtout commencer à revoir la politique agricole commune (PAC) car depuis 1962 des questions fondamentales doivent y être intégrées : le changement climatique, la répartition de l’eau, la concurrence internationale…