Avec Dieu, on ne discute pas

Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire, a publié plusieurs essais : »la violence au nom de Dieu », « le guide du petit djihadiste » ou encore dernièrement : « avec Dieu on ne discute pas, les radicalismes religieux : désislamiser le débat ».

Pierre Conesa s’intéresse à la radicalisation de certains courants religieux qui ne cesse de progresser depuis une trentaine d’années; toutes les religions et pas simplement le salafisme ou les dérives de l’Islam. On doit parler des radicalismes religieux, au pluriel : des conseillers évangéliques de Trump, aux juifs radicaux du Grand Israël, des extrémistes bouddhistes et hindouistes, aux prêtres et pasteurs américains justifiant l’assassinat de médecins pratiquant des avortements, de la démolition des Bouddhas de Bamiyan aux dévastations d’églises, de mosquées ou des mausolées de Tombouctou.

Tous ces radicalistes se voient en victimes de l’Histoire et légitiment leur violence au nom d’un triptyque : »une foi, une terre, un peuple ».

Il n’est pas possible de traiter des religions uniquement sous l’angle de la liberté de conscience ou de la théologie, il faut les considérer en termes géopolitiques et politiques tout court, car leurs extrémistes sapent tous les jours l’égalité entre les femmes et les hommes, le vouloir vivre ensemble et accentuent l’ensauvagement du monde.

Comme le disait Pierre Conesa au journal Le Monde « … la laïcité permet d’accepter la liberté de croyance, tout en posant une limite qui interdit la justification religieuse de la violence ».