Message du président du Comité international pour la justice et la paix

La vie du Pape Léon XIV reflète, à bien des égards, le meilleur de ce que nous pouvons appeler un parcours de vie véritablement « américain » : une origine multiethnique, une ouverture cosmopolite au service du monde entier et une approche pastorale qui intègre de manière créative la tradition et l’innovation.

Au nom des évêques des États-Unis, Mgr Timothy Broglio, président de la Conférence épiscopale, a exprimé sa joie et ses prières à l’occasion de l’élection du pape Léon XIV, en déclarant : « Certes, nous nous réjouissons qu’un fils de cette nation ait été choisi par les cardinaux, mais nous reconnaissons qu’il appartient désormais à tous les catholiques et à toutes les personnes de bonne volonté. Ses paroles prônant la paix, l’unité et l’activité missionnaire indiquent déjà une voie à suivre. Confiants dans l’Esprit Saint, nous prions également pour que le Saint-Père, en tant que successeur de Saint Pierre, jouisse de sérénité dans son ministère et soit un berger vigilant et sage qui nous confirmera dans notre foi et remplira le monde de l’espérance inspirée par l’Évangile de Jésus-Christ ».

En tant que président du Comité international pour la justice et la paix de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, je me réjouis d’approfondir notre travail, sous la direction du pape Léon XIV, en faveur des pauvres et de tous ceux qui se trouvent aux « périphéries existentielles », comme l’a si bien exprimé notre défunt Saint-Père le pape François. Dans son premier discours à Rome et au monde, le pape Léon XIV s’est fait l’écho de la mission de l’Église, qui consiste à jeter des ponts entre l’humanité et Dieu, et entre les peuples : « L’humanité a besoin de lui [le Christ] comme pont qui peut nous conduire à Dieu et à son amour. Aidez-nous, tous et chacun, à construire des ponts par le dialogue et la rencontre, en nous unissant comme un seul peuple, toujours en paix ».

L’équipe de ma commission et moi-même avons collaboré étroitement avec l’équipe du cardinal Robert Prevost à la Commission pontificale pour l’Amérique latine, construisant les « ponts » essentiels entre l’Église du Sud global et les États-Unis, ainsi qu’entre divers acteurs sociaux, y compris les syndicats, les chefs d’entreprise et les agences d’aide. L’Église, plus que toute autre institution mondiale, a la capacité unique de faciliter, par son témoignage et ses actions, les conditions vitales d’un véritable dialogue dans un monde déchiré par la polarisation politique, religieuse et culturelle.

*Mgr A. Elias Zaidan, est président du Comité international pour la justice et la paix, Conférence des évêques catholiques des États-Unis