Coup de tonnerre ou coup de poker ?
Bien qu’attendus, les résultats des élections européennes ont su créer la surprise. Tout d’abord par un vote massif pour l’extrême droite qui rejoint et même dépasse la vague bleue européenne. Vote test, à mi-mandat, pour Emmanuel Macron et dont le résultat traduit tant un vote sanction qu’un besoin d’alternance. Un vote aussi de la « désespérance sociale » et du rejet des élites.
La seconde surprise, tant au niveau national qu’européen, est l’annonce par le chef de l’État de la dissolution de l’Assemblée nationale. Rien ne l’y contraignait sur le plan des institutions et même si cela peut être considéré par certains comme une obédience au RN qui le demandait, cela semble avant tout, une volonté de reprendre la main.
Une sorte de pari politique qui prend de court les différents partis. Du côté de la gauche, maintenir les résultats des précédentes législatives implique de reconstruire une unité très dégradée et, pour l’extrême droite, confirmer le score des européennes réclame un nombre suffisant de candidats pour honorer toutes les circonscriptions. Un quitte ou double pour tenter de reconstruire une légitimité déjà mise à mal lors des précédentes législatives.
Alors coup de tonnerre ou coup de poker ? Réponse le 7 juillet.