Appel à la Justice pour le Climat et notre Maison Commune

Extraits choisis par Marc de Montalembert Justice et Paix France

Les fédérations des Conférences épiscopales d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes se sont réunies en prévision de la COP 30 à Belém et ont rédigé un message dont on trouvera ici des extraits (le texte complet -en anglais- est à télécharger  ici  sur le site de J&P France. Voir également sa traduction libre en français ).

« Inspirés par Laudato si’ du pape François et par l’appel du pape Léon XIV à vivre une écologie intégrale et juste, nous appelons à une profonde conversion écologique. Dix ans après la publication de Laudato si’ et la signature de l’accord de Paris, les pays du monde n’ont pas réagi avec l’urgence nécessaire, mais l’Église ne restera pas silencieuse. Nous continuerons à faire entendre notre voix aux côtés de la science, de la société civile et des plus vulnérables, avec vérité et cohérence, jusqu’à ce que justice soit faite.

La crise climatique est une réalité urgente. Il ne s’agit pas seulement d’un problème technique : c’est une question existentielle de justice, de dignité et de protection de notre maison commune. Les données scientifiques sont claires : nous devons limiter le réchauffement climatique à 1,5°C pour éviter des conséquences catastrophiques. Nous ne devons jamais abandonner cet objectif.

Nous exigeons :

-l’équité : les pays riches doivent payer leur dette écologique par un financement climatique équitable sans endetter davantage les pays du Sud

-la justice : promouvoir la décroissance économique et l’élimination progressive des combustibles fossiles

-la protection : défendre les peuples autochtones, les écosystèmes et les communautés pauvres, reconnaître la plus grande vulnérabilité des femmes, des filles et des nouvelles générations, et la migration climatique comme un défi de justice et de droits humains

Nous défendrons les plus vulnérables dans chaque décision concernant le climat et la nature. Nous éduquerons à l’écologie intégrale et promouvrons des économies solidaires, la « sobriété heureuse » de Laudato si’ et le « Bon vivre » de la sagesse ancestrale. Nous renforcerons l’alliance intercontinentale entre les pays du Sud pour promouvoir la coopération et la solidarité.

Nous exhortons les décideurs à respecter l’accord de Paris, à prioriser le bien commun au profit, à transformer le système économique vers un modèle réparateur qui privilégie le bien être des personnes et assure des conditions de vie durables sur la planète, à promouvoir des politiques climatiques et environnementales ancrées dans les droits humains, à partager et mettre en œuvre des solutions technologiques éthiques, décentralisées et adaptées, à atteindre l’objectif zéro déforestation d’ici 2030 et à restaurer les systèmes aquatiques et terrestres vitaux. »