Déclaration de Justice et Paix au lendemain des élections législatives
En se mobilisant plus que d’habitude, les français ont élu leurs députés pour une nouvelle législature. Le résultat est celui d’une France divisée, dont les partis centristes jusqu’alors au pouvoir ont résisté, face à des extrêmes qui se sont renforcés. Aucun d’entre eux n’a la majorité. Des alliances devront être trouvées pour gouverner, rassembler, reconstruire ce qui a été détruit, retrouver la confiance. L’exercice qui commence va être difficile à réaliser et demande de la part de tous les partis et de tous les élus une vraie volonté de recherche du bien commun dans la plus grande harmonie possible.
Cela est-il possible dans une société où les divisions et les anathèmes ont pris le dessus ? Quelles forces spirituelles aller chercher ? Quel sens de l’unité les élus, de quelque bord qu’ils soient, peuvent-ils / veulent-ils promouvoir ? Sont-ils en mesure de dépasser leurs intérêts personnels et de parti ? Ce qui n’a pas pu se faire dans une campagne trop courte peut-il se réaliser demain ? Il faut un peu d’utopie pour animer l’espérance.
Comme l’ont écrit avant les élections les évêques des Hauts de France, plus les temps sont troublés, plus nous avons besoin de sagesse, une sagesse politique ancrée courageusement dans la tradition humaniste, la fidélité au service du bien commun, l’attention aux plus petits, l’humilité de l’écoute et la solidarité universelle.
A Justice et Paix, nous resterons vigilants sur les développements qui vont suivre, pour que soient promus la dignité et les droits humains, le respect des étrangers, la construction de l’Europe, la justice sociale et environnementale, le soutien à l’Ukraine et aux initiatives de paix dans le monde, le refus des communautarismes excluants, la sagesse dans les évolutions nécessaires que devra porter le nouveau gouvernement.