Information ou désinformation, une question de société

Une information de qualité est indispensable pour aborder notre époque et ses enjeux : guerres, réchauffement climatique, transition énergétique, conflits sociaux, économie, sciences, etc., et se forger une opinion la plus éclairée possible afin de poser des actes en toute responsabilité.

Les moyens de s’informer sont de plus en plus nombreux et divers, médias traditionnels – journaux, publications, radios et télévisions -, et supports numériques tels que les plateformes d’information et, de plus en plus, les réseaux sociaux. Choisir ses sources permet de construire notre regard sur le monde et conditionne notre réflexion.

Etant donné la place et le pouvoir d’influence des canaux numériques, nous ne pouvons faire l’économie de chercher à en saisir les apports et les limites, ainsi que les effets en matière notamment de mésinformation et de désinformation.

Chacun, à un moment ou un autre, a reçu des informations tronquées ou falsifiées à des fins de manipulation. Ces « fake news » (fausses informations), ainsi dorénavant que les « deepfake » (photos ou vidéos truquées ultra-réalistes), distillent le doute et amplifient la perte de confiance en général et envers les institutions en particulier, et finalement envers la démocratie, au moment où le monde entier doit faire face à des crises profondes.

C’est le thème que nous avons abordé le 24 mars dernier avec Laurent Cordonier, sociologue, directeur de recherche à la Fondation Descartes et membre de la commission « Les lumières à l’heure numérique » créée à la demande du Président de la République. Cette commission pilotée par Gérald Bronner était chargée d’établir un état des connaissances sur les désordres informationnels à l’ère du numérique et les perturbations de la vie démocratique qu’ils engendrent.

Ses travaux, ainsi que d’autres études, confirment et éclairent la profondeur des évolutions dans l’élaboration, la manipulation, la diffusion et la réception des informations, d’où la nécessité absolue d’en prendre conscience, comme indiqué dans l’article ci-dessous ‘Réseaux sociaux et désinformation ».

C’est une question d’éthique individuelle et collective.

Par ailleurs et non sans lien avec la question précédente, nous organisons le 16 Juin prochain un séminaire, « La parole des machines », qui abordera les dernières évolutions en matière de génération artificielle du langage, telle que GPT. Avec Alexis Grinbaum, philosophe et physicien, directeur de recherche au CEA, membre du Comité national pilote d’éthique du numérique (CNPEN).
Jeunes ou vieux, simples utilisateurs de Chat GPT ou experts en informatique nous devons faire face à l’avènement d’une ère nouvelle, celle des machines parlantes. Les nouveaux chatbots nous fascinent. Quelles connaissances possèdent-ils ? Quelles technologies opèrent dans leurs profondeurs ? Faut-il faire confiance à un système d’intelligence artificielle ?
Inscriptions par mail à  innovation.societe@cef.fr

Innovation et Technologies
Questions éthiques
Avril 2023
La Lettre n°4

Réseaux sociaux et désinformation
Poursuivant nos séminaires consacrés au numérique et à ses usages, nous sommes revenus le 24 mars sur les influences qu’ont exercé les réseaux sociaux depuis leur apparition il y a moins de 20 ans. Qu’ont-ils apporté, quels effets ont-ils produit ?

Les technologies au service des personnes porteuses de handicap
Les nouvelles technologies (exosquelettes, prothèses, logiciels, implants oculaires ou auditifs..) viennent de plus en plus palier une « déficience » innée ou acquise. Plusieurs questions d’ordre éthique se posent face à une approche très technocentrée de la démarche de soutien aux personnes porteuses de handicap.

Quels enjeux autour des outils conversationnels tels Chat GPT
Le 30 novembre 2022, un simple message a annoncé : « vous pouvez maintenant utiliser Chat GPT ». En quelques heures plus d’un million de personnes de tous pays ont essayé ce nouveau robot conversationnel.