L’annulation de la dette des pays africains : une question de justice

Le Dicastère pour le Service du Développement humain intégral et la Commission vaticane Covid-19 soutiennent une campagne pour l’annulation de la dette des pays africains*.

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Sortir meilleur de la crise

Parlant de la crise actuelle, le Pape François avait posé cette question : «comment en sortir ? en mieux ou en pire ?», a rappelé le père Augusto Zampini, secrétaire adjoint du dicastère et membre de la direction de la Commission vaticane Covid-19. «Il faut se rappeler que cette crise n’est pas isolée, mais liée aux précédentes, souligne-t-il. La crise due à la pandémie n’a fait qu’exacerber des crises déjà existantes. Nous ne pouvons donc pas sortir de cette crise, qui est à la fois sanitaire, économique, sociale, politique et culturelle, sans alléger le poids de la dette. Il s’agit d’une question de justice. De justice intergénérationnelle, car nous ne pouvons pas faire payer à nos enfants et aux générations futures tous les effets de nos erreurs, et de justice spirituelle. Nous ne pouvons pas non plus oublier la dette écologique des Grands, qui sont les premiers responsables du changement climatique dont le fardeau incombe toutefois en grande partie aux nations les plus pauvres. Comme ceux d’Afrique.»

L’allégement de la dette aurait des effets très concrets selon sœur Hellen A. Bandiho, STH, secrétaire générale de l’ACWECA. «Imaginez le nombre d’écoles qui peuvent être construites chaque année ou les pupitres qui peuvent être achetés pour permettre aux élèves d’apprendre confortablement au lieu de s’asseoir sous les arbres, a-t-elle déclaré. Imaginez le nombre de centres de santé qui peuvent être construits ou améliorés pour permettre aux femmes de parcourir moins de kilomètres pour les atteindre.»

Lire l’article ici (Vatican News).

*L’initiative a été lancée le 7 avril lors d’un webinaire organisé par le dicastère et la Commission en collaboration avec Caritas Afrique, le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), la Conférence des jésuites d’Afrique et de Madagascar (JCAM) et l’Association des Femmes consacrées d’Afrique de l’Est et du Centre (ACWECA).