Alors que la société occidentale s’attache à défendre, voire promouvoir « le droit des femmes », nos sœurs afghanes, après un temps de répit durant la présence internationale, luttent aujourd’hui pour le simple droit d’être femme. À la suite de l’interdiction d’étudier, d’occuper un grand nombre d’emplois, l’obligation de cacher totalement leur corps et leur visage, aujourd’hui leur voix est interdite. Parce que la voix est le dernier refuge de l’identité, le chant de l’âme, un chant dont le timbre et la mélodie peuvent séduire, la voix est bannie.

Pourquoi ? Parce que la seule façon de contenir la concupiscence des hommes est de supprimer l’origine du vice, la femme !

Toute protestation occidentale conforte les talibans et ne fait que leur rappeler leur victoire sur l’Occident. Et, de l’Occident, les contestations sont faibles. Depuis le retour des Talibans au pouvoir, les frontières sont fermées et l’immigration contrôlée. La culture du pavot qui faisait de l’Afghanistan un des plus gros pourvoyeurs d’héroïne est strictement prohibée et dans cette région du monde, à feu et à sang depuis 20 ans, les armes se sont tues.

L’Occident trouve donc aussi son intérêt dans la main de fer imposée par les Talibans. Alors, qu’importe la voix des femmes !

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Débat entre Pierre Manent et Guy Aurenche

Pierre Manent [PM] est professeur de philosophie politique ; ses recherches portent tout spécialement sur la pensée politique moderne. Guy Aurenche [GA] est avocat, spécialiste de droit civil et de droit privé, ancien président de la FIACAT (Fédération Internationale de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) et du CCFD- terre solidaire, membre associé de Justice et Paix France.
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Fragile DUDH

Le 10 décembre 1948, à Paris, les 58 pays membres de l’ONU adoptaient la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), par cinquante voix pour et huit abstentions.
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La Lettre de novembre 2018

Dans ce numéro de la lettre de Justice et Paix, que peut-on attendre de la COP 24 en Pologne ?