L’agression contre des chrétiens au Pakistan pour la nième fois le 16 août dernier nous rappelle que les minorités, qu’elles soient religieuses ou ethniques, sont souvent le bouc émissaire de politiques ayant besoin de redorer leur blason et d’entretenir la flamme de leurs partisans.
Les prétextes sont nombreux : un soi-disant blasphème, la destruction par le feu d’un Coran en Suède ou l’attaque d’une mosquée en Occident, la réaction de familles consternées par le kidnapping de leurs filles pour les marier de force à des musulmans…
Les chrétiens au Pakistan sont ciblés aussi parce qu’ils appartiennent pour la plupart d’entre eux à des basses castes ou sont dalits. La société pakistanaise a hérité du système des castes du sous-continent indien. Les autres minorités tribales et hindoues sont aussi considérées comme « impures », rejetées et régulièrement l’objet de violences. Pour s’en prémunir, les chrétiens créent leurs propres villages dans des zones inhospitalières ou des quartiers ghettos.
Les autorités sont lentes dans leurs réactions, ces minorités ne pèsent pas lourd. Seules les réactions internationales, et pas seulement occidentales, appelant au respect des droits, peuvent redonner de l’espoir à ceux considérés comme des « moins que rien ».
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