Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.

Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.

Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.

Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.

On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.

Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.

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Ce livret a été rédigé par le groupe « Nouvelles solidarités Nord-Sud » de Justice et Paix France, animé par Elena Lasida (chargée de mission à Justice et Paix France, professeur à l’Institut Catholique de Paris).

Et composé par :

Marie Pierre Essimi Nguina : Sœur Carmélite de Saint Joseph, membre de l’IRSI (Instituts religieux et solidarité internationale)

Daniel Lafouge : Frère des Ecoles Chrétiennes de la Mission Ouvrière, membre de la Commission Monde ouvrier – Monde populaire de la CORREF Sabine Laplane : Communauté Apostolique Saint François-Xavier, membre de Justice et Paix France

Odile Maréchal : Petite sœur de l’ouvrier, membre de la Commission Monde Ouvrier – Monde populaire de la CORREF jusqu’à avril 2013.

Gisèle Mérot : Sœur de l’Instruction chrétienne de Saint Gildas des Bois, membre de IRSI (Instituts religieux et solidarité internationale)

Paul Razafy : Sœur Servante des pauvres de Jeanne Delanoue

 

Ce travail est complémentaire à celui réalisé par le Conseil Famille et Société de la Conférence des Evêques de France intitulé : « Aux périphéries de nos villes » qui présente une approche plus globale de la réalité des banlieues et qui vise à promouvoir la rencontre et le dialogue entre les différents acteurs présents dans ces territoires.

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Pour le quarantième anniversaire de la publication de l’encyclique Popularum Progressio de Paul VI, les 31 commissions de Justice et Paix Europe ont décidé d’une action concertée pour combattre la pauvreté.

Crise écologique, crise économique, crise alimentaire… Peut-on encore parler de développement ? Peut-on encore viser la croissance ?