Au début des années 1980, Mgr Calvet, archevêque de Nouméa, a demandé à Justice et Paix, de créer une Commission en Nouvelle Calédonie.

Malgré la violence du conflit (en particulier de 1984 à 1988), cette commission et JPF en métropole ont réussi à être des lieux de rencontres et de dialogue avec toutes les parties. Ce dialogue, animé par Gabriel Marc, Pierre Toulat, J-M Tjibaou, J-F Merle (conseiller de Michel Rocard) et Mgr Guiberteau, a contribué aux accords Matignon de 1988.

Après les 3 référendums, et malgré la contestation du dernier par les indépendantistes qui ont refusé d’y participer, le gouvernement actuel a cru pouvoir faire la réforme du corps électoral, nécessaire pour les prochaines élections.

Mais après les événements de ces dernières semaines, on se trouve devant une situation à nouveau bloquée : la plus grande partie des Kanaks ne veut pas de cet élargissement symbole de l’éloignement d’une perspective d’indépendance, pendant que la majorité des loyalistes ou des non indépendants considère que les trois référendums ont tranché définitivement la situation, sans compter que du côté de Paris les considérations géostratégiques jouent un rôle considérable.

Aujourd’hui il est indispensable de suspendre la réforme et de changer de posture en recréant les conditions d’un dialogue afin d’obtenir un accord global politique, économique, social et culturel pour construire une Nouvelle Calédonie stable.

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Image par David Peterson de Pixabay CC

Votez pour la dignité

Le monde est traversé par une immense aspiration à la dignité, une soif d’être respecté. Au Sud Soudan, un des slogans utilisé pour le référendum sur l’indépendance était : vote for dignity…votez pour que votre dignité soit respectée. Et ce slogan, me semble-t-il, exprime le mouvement qui s’est propagé dans les pays arabes.
CC 2.0 Faustino Garcia

Un recul pour les droits de l’enfant en France : la fin annoncée du défenseur des enfants

Au moment où à travers le monde on célèbre le 20e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU ratifiée par pratiquement tous les pays et que l’on fait son bilan en mesurant tous les efforts qui restent à accomplir, c’est un message négatif qu’envoient les autorités françaises en prévoyant la suppression de l’institution nationale du Défenseur des enfants créée en 2000.
CC 2.0 Greger Ravik

Cour pénale internationale

La France a ratifié le statut de la CPI le 9 juin 2000. Cette seule ratification ne permet pas la mise en œuvre du statut au niveau national. Il faut pour cela transposer en droit français les dispositions contenues dans le Statut de Rome.