Plus petit État d’Afrique continentale (11 300 km2 et 2,1 millions d’habitants), la Gambie est totalement enclavée dans le Sénégal, bien qu’anglophone.

L’Assemblée gambienne vient d’adopter par 42 voix (uniquement des hommes) sur les 47 députés présents, une résolution en faveur d’un projet de loi qui vise à lever l’interdiction des mutilations génitales des femmes (celles-ci sont interdites depuis 2015) afin « de préserver les principes religieux et sauvegarder les normes et les valeurs culturelles de la Gambie ».

Le Conseil suprême islamique (la population est à 95 % musulmane) refuse l’appellation mutilations génitales et parle de circoncision féminine, et considère qu’il ne s’agit pas seulement d’une coutume ancestrale mais aussi d’« une des vertus de l’islam ». Le Président se tait et les militantes des droits des femmes sont très minoritaires.

76 % des Gambiennes de 15 à 49 ans ont subi des mutilations génitales, mais depuis quelques années la Gambie a signé de nombreux textes internationaux qui défendent et protègent les droits des femmes et des filles. La Gambie, si elle adoptait ce texte, serait le premier pays au monde à revenir sur de tels engagements.

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