A l’écoute des populations autochtones et de leur contribution à la vie de l’Eglise
Le chemin synodal a permis l’expression des catholiques à partir de leurs communautés : de la communauté à la paroisse, de la paroisse au diocèse, du diocèse à la conférence épiscopale, de la conférence à la fédération continentale, et jusqu’au niveau mondial. Mais les réflexions et propositions, synthétisées, finissent par mettre de côté des expressions pourtant essentielles au développement de la vie de l’Église : celles des pauvres et, parmi les pauvres, celles des populations autochtones.
Or le Synode sur l’Amazonie (octobre 2019) a permis de mettre en valeur les richesses des populations « originelles », la nécessité de se mettre à leur écoute et d’avancer en diapason avec elles pour sauvegarder l’avenir de l’humanité. Et le 10 février 2023, le pape François, recevant les participants au Forum des peuples autochtones organisé par les Nations Unies à Rome, a souligné « le rôle essentiel que jouent les peuples autochtones dans la protection de l’environnement et leur sagesse dans la recherche de solutions mondiales aux immenses défis que le changement climatique pose chaque jour à l’humanité. »
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C’est pourquoi les réseaux ecclésiaux pour l’écologie intégrale, fédérés au niveau mondial, ont décidé de rassembler la voix, les propositions et les attentes des populations indigènes remontant des consultations synodales.
Pour sa part, le RAOEN, Réseau pour l’Asie et l’Océanie, à partir de l’analyse des rapports nationaux des conférences épiscopales de ces deux continents, a formulé 9 points d’attention, soulignant en particulier la nécessité de l’accueil et de l’attention à porter à l’inclusion culturelle de ces peuples dans les Églises locales, intégrant dans la liturgie leurs modes d’expression pour renouveler et enraciner l’Église encore trop souvent « occidentalisée », multipliant les communautés ecclésiales de base dans leurs milieux, recherchant de nouvelles formes de ministères qui permettent plus d’inculturation, et facilitant leur participation active à la vie de l’Église.
Puisque le Synode qui vient a pour but de « réparer l’Église » selon les mots du cardinal Hollerich, rapporteur général du synode, la voix des peuples originaires doit être entendue et avoir une place de choix.