Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.

Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.

Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.

Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.

On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.

Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.

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Le conflit israélo-palestinien agite les juristes. Plusieurs professeurs invoquent les principes du droit international pour que soient assurées la dignité et la sécurité des populations civiles.

Depuis les attaques du Hamas en territoire israélien – qu’il faut dénoncer, juger et combattre comme actes de terrorisme, crimes de guerre voire crimes contre l’humanité – le Proche-Orient est, de nouveau, le théâtre d’une insoutenable spirale de violences et de vengeance dont les victimes immédiates sont les civils, israéliens, palestiniens et d’autres nationalités.

Voir la suite sur le site Le Club des Juristes l’actualité sous le prisme du droit, ici  par Evelyne Lagrange et alii

Dans le contexte actuel de violences, de guerres et de tensions internationales, on pouvait penser que le comité norvégien ne délivrerait pas de Prix Nobel de la Paix en 2023.

Que faire contre la terreur, quand «  la guerre s’est étendue bien au-delà des limites  »  ?

Introduit par les philosophes Frédéric Worms et Constantin Sigov, le Grand Continent publie aujourd’hui le magnifique texte, prophétique, de Pierre Hassner sur le 11 septembre 2001, qui a inspiré le récent discours de Joe Biden en Israël.  Relire Pierre Hassner