Qu’est-ce que l’homme ?
Qu’est-ce que l’homme ? Un itinéraire d’anthropologie biblique : tel est le titre d’un important ouvrage de la Commission Biblique Pontificale, à la demande du pape François .
Important ? Ce document l’est par l’ampleur de sa thématique : « on n’avait pas encore établi, précise le Cardinal Ladaria dans la Préface, un exposé qui, de manière organique, exposât tous les éléments principaux qui concourent à définir ce qu’est l’homme, dans l’Ancien et le Nouveau Testament. »
Un itinéraire ? Le document privilégie une approche de théologie narrative (n°6), déployant le récit de Genèse 2-3 : l’être humain est créé par Dieu (1re partie), il est dans le jardin (2e partie), il appartient à la famille humaine (3e partie), et il vit dans l’histoire (4e partie). La Préface s’ouvre avec Vatican II : « Il n’y a rien de véritablement humain qui ne trouve écho dans le cœur des disciples du Christ » (Gaudium et Spes 1).
L’interrogation est tirée de l’Écriture – « qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci [ou : le visites] ? » (Paume 8,5) – qui invite à engager « un processus de recherche » : « ici, la personne qui prie, à travers la forme interrogative, exprime sa stupéfaction joyeuse en considérant comment la petitesse de la créature humaine (si on la compare avec le ciel : Ps 8,4) est cependant « visitée » par le Créateur et « couronnée de gloire et d’honneur », puisque le « fils de l’homme » « exerce sa domination sur tous les vivants (Ps 8,6-9) ; la louange à l’adresse du Nom sublime de Dieu est le début et la fin de l’ensemble de la contemplation (Ps 8,1.10) » (n°8).
On sera attentif aux notions formulées en hébreu et en grec (n°20-21). Il convient aussi de savoir « distinguer entre ce qui, dans la page biblique, est partie intégrante de la Révélation et ce qui, au contraire, est une expression contingente, liée à des mentalités et des mœurs d’une période historique déterminée » (n°5). Ce texte a été élaboré par une vingtaine de biblistes du monde entier. Reste… à se l’approprier !