Au début des années 1980, Mgr Calvet, archevêque de Nouméa, a demandé à Justice et Paix, de créer une Commission en Nouvelle Calédonie.

Malgré la violence du conflit (en particulier de 1984 à 1988), cette commission et JPF en métropole ont réussi à être des lieux de rencontres et de dialogue avec toutes les parties. Ce dialogue, animé par Gabriel Marc, Pierre Toulat, J-M Tjibaou, J-F Merle (conseiller de Michel Rocard) et Mgr Guiberteau, a contribué aux accords Matignon de 1988.

Après les 3 référendums, et malgré la contestation du dernier par les indépendantistes qui ont refusé d’y participer, le gouvernement actuel a cru pouvoir faire la réforme du corps électoral, nécessaire pour les prochaines élections.

Mais après les événements de ces dernières semaines, on se trouve devant une situation à nouveau bloquée : la plus grande partie des Kanaks ne veut pas de cet élargissement symbole de l’éloignement d’une perspective d’indépendance, pendant que la majorité des loyalistes ou des non indépendants considère que les trois référendums ont tranché définitivement la situation, sans compter que du côté de Paris les considérations géostratégiques jouent un rôle considérable.

Aujourd’hui il est indispensable de suspendre la réforme et de changer de posture en recréant les conditions d’un dialogue afin d’obtenir un accord global politique, économique, social et culturel pour construire une Nouvelle Calédonie stable.

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Populorum progressio : un texte d’avenir

Faut-il commémorer le quarantième anniversaire de l’encyclique de Paul VI populorum progressio sur le développement des peuples ? Certains en doutent au motif qu’en quarante ans le monde a beaucoup changé, ou bien que de toutes façons ce qui est ancien n’est plus valable.
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Un autre monde est-il possible ?

Le 7ème Forum Social Mondial (20-25 janvier 2007) a eu lieu pour la première fois dans son intégralité sur le continent africain, à Nairobi (Kenya). Le lieu de rencontre a changé, mais le slogan est toujours le même : « Un autre monde est possible ».
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Comment vivre après la violence ?

La violence engendre la violence comme un « cheval en furie », selon la métaphore de Clausewitz dans sa tentative de comprendre la guerre face à la « montée aux extrêmes » entre deux partenaires décidés à vaincre coûte que coûte.