Éthique sociale en Église n°76 janvier 2025
1– La générosité se porte plutôt bien.
Le montant annuel des dons est évalué à 9,2 milliards, en hausse de 8% en trois ans. 20% de ces dons sont destinés à des associations venant en aide aux personnes en difficulté. Les dons émanent de particuliers pour 58% et d’entreprises pour 42%, celles-ci peuvent aussi mettre gratuitement des salariés à disposition (mécénat d’entreprises). Un beau signe de solidarité qui met en lumière la capacité à prendre soin de notre vie commune, mais aussi le goût de pratiquer le don : l’humain n’est pas individu crispé sur son intérêt matériel, il s’épanouit en des relations marquées par la gratuité. Un bon résultat qui ne demande qu’à grandir…
2 – Des conflits dévastateurs et meurtriers.
Les mots de paix ont résonné pour le 1er janvier, notamment de la part du pape François. Mais, selon Caritas, 52 États connaissent actuellement des conflits armés. Les plus meurtriers étant ceux qui ont cours en Ukraine, après l’attaque russe, au Proche Orient, notamment entre Israël et le Hamas ; mais aussi les conflits civils au Soudan et en Birmanie.
Selon La Croix Hebdo du temps de Noël, à Gaza 14 000 enfants ont été tués, tandis que 17 000 se trouvent séparés de leur famille ou non accompagnés. De tels drames ont lieu dans le cadre de tous les conflits qui endeuillent notre monde, même quand il n’y a pas de chiffres.
Derrière la froideur du nombre de victimes, ce sont des souffrances scandaleuses : les espérances de vie des plus fragiles se trouvent sacrifiées, avec une mémoire marquée par les deuils et les traumatismes. Dans la guerre, il s’agit bien d’une humanité qui se dénie elle-même, qui s’abandonne à ses passions les plus morbides. Les pseudo légitimations de tels actes de mort paraissent d’une hypocrisie sans nom. Il n’y a pas de bonne guerre !
3 – Participer aux débats sociaux : cf. le message joint « Promouvoir les droits humains » .
L’air ambiant est marqué par la méfiance, mais aussi par des actes et des paroles qui risquent de mettre à mal une vie commune orientée par des références humanistes. Il ne faut pas déserter le front des idées, alors que le respect des droits humains risque d’être sacrifié au profit de gains matériels, d’emprises sur les plus faibles, de manipulations populistes de l’opinion publique y compris par le mensonge.
4 – Le Centre théologique de Poitiers fête ses 50 ans !
Il me fut donné d’être associé à la fondation du Centre théologique. Chaque année de ce demi-siècle, j’ai assuré des formations ; j’ai la joie de pouvoir rendre compte de cette histoire. Avec Philippe Blaudeau, historien et compagnon de route du Centre depuis de nombreuses années, nous réfléchirons donc aux enjeux d’une telle expérience, pour l’Église sans doute, mais aussi pour notre vie en société. Rendez-vous jeudi 23 janvier, de 20h à 22h, Maison Saint-Hilaire 36 Bd Anatole-France à Poitiers.
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