Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.

Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.

Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.

Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.

On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.

Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.

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300, la Lettre de Justice et Paix France que vous êtes en train de lire porte le numéro 300 !

C’est en effet en mars 1992 que la Lettre est devenue mensuelle, après 49 Lettres trimestrielles.

Désormais, vous pourrez la lire soit toujours en version papier, soit en version NewsLetter (c’est-à-dire une page envoyée en courrier électronique, présentant le début de chaque article, dont vous pouvez lire tout le contenu en cliquant sur le lien qui y sera attaché).

L’intérêt de la NewsLetter (la Lettre papier aura les mêmes textes bien évidemment), c’est qu’elle vous renvoie sur notre site, où vous pourrez lire la suite de l’article que vous avez choisi d’ouvrir, celle-ci se trouvera enrichie par toute une série de propositions de liens vers des articles sur le même thème.

Ce numéro symbolique a été l’occasion de relire l’ensemble de nos Lettres, et j’ai été frappé non par la permanence de certains thèmes (compte tenu de la mission de Justice et Paix, c’est assez normal), mais par le fait que malgré les différences dues aux années qui se sont écoulées et aux changements d’époque, sur maintenant près de soixante ans, on retrouve toujours la ligne directrice, conforme à la mission qui nous avait été confiée par le cardinal Etchegaray.

Et ceci aussi bien sur des thèmes comme sécurité et nucléaire, économie et dette, droits humains, sauvegarde de la création, Europe… On voit cependant se modifier les alertes sur la situation de tel ou tel pays, certains retrouvant le chemin de la démocratie, pendant que d’autres drames apparaissent de façon unique ou répétée. Le conflit Israël-Palestine lui, malheureusement, a toujours été présent.

C’est pourquoi nous avons pensé qu’il pouvait être intéressant de proposer tous ces textes à ceux qui souhaiteraient les lire ou relire. Nous sommes en train de numériser l’ensemble des Lettres. On pourra dans quelques mois les retrouver sur notre site, et ainsi à partir de mots clés, obtenir tous les articles que nous avons publiés sur un pays ou sur un thème.

Merci de votre fidélité et de votre soutien.

 

Le Pacte européen sur les migrations et l’asile, proposé par la Commission européenne en octobre 2020, a pour objet d’ordonner les flux migratoires vers l’Union européenne pour en quelque sorte les normaliser en sortant d’un régime de « crises » continuelles. Ce faisant il tente de contrecarrer l’argumentaire des partis d’extrême droite qui ont fait de « l’Europe passoire » leur fonds de commerce. Comment apprécier cet immense « paquet législatif » ? On évoquera d’abord les tendances de fond des migrations européennes en se concentrant sur leur aspect le plus critique, celui des entrées irrégulières. On comprendra alors la logique de ce Pacte complexe, adopté après plus de trois années de laborieuses négociations et l’on pourra mieux apprécier ses forces et ses faiblesses.

La démographie n’est pas seule en cause
Les Nations-Unies et l’OCDE signalent depuis plusieurs années une accentuation de la tendance mondiale aux migrations. Au cours des 25 dernières années, le nombre des migrants[1] dans le monde s’est accru d’environ 2,5 % par an pour représenter au total 3 % de la population mondiale en 2020. Les transferts sud-nord sont les plus intenses conduisant à ce qu’aujourd’hui la population migrante représente environ 10 % de la population totale, dans l’Union européenne comme dans le reste de l’OCDE. Pour l’UE et pour la France en particulier, cela signifie un accroissement notable de la part des migrants de l’ordre de 2 points en un quart de siècle. Autrement dit, la perception d’un accroissement de la diversité culturelle en Europe n’est pas imaginaire.

Le commerce international, le progrès technique avec la baisse relative des couts de transports, l’élévation des niveaux d’éducation et de revenus, les différentiels démographiques entre régions vieillissantes et jeunes, enfin les migrations forcées provoquées par les conflits armés et les catastrophes climatiques ou naturelles constituent les facteurs généralement avancés pour expliquer l’accroissement des migrations. Si les deux premiers tendent à se stabiliser ou à se réduire, les trois suivants et particulièrement le mouvement démographique continueront de jouer un rôle pour entretenir une mobilité spontanée importante. Cela vaut pour l’Union européenne où le déficit des naissances par rapport aux décès est nettement négatif depuis 2013. Indépendamment de la crise syrienne des réfugiés en 2014, l’émigration d’origine extérieure vers l’UE a déjà commencé d’augmenter dans la décennie 2000. Elle s’est amplifiée au cours de la dernière décennie, alors que parallèlement l’excédent naturel de population chutait de +0,4 pour mille en 2001 à -2,5 pour mille en 2020. Mais la démographie et les besoins structurels du marché du travail européen ne sont pas seuls en cause. La reprise marquée des demandes d’asile enregistrées au sein de l’UE après la crise du COVID en 2020 laisse craindre que la montée des régimes autoritaires dans le « grand sud » ne soit aussi en elle-même un facteur d’accroissement des migrations y compris vers l’UE[2].

L’espace européen commun de l’asile sous forte tension

 

Le graphique illustre les tensions auxquelles « l’Espace européen commun de l’asile »[3] est soumis depuis 2015. On y observe d’abord que le nombre des primo demandeurs d’asile qui semblait se stabiliser a nettement rebondi au cours des deux dernières années, porté par un nombre lui aussi croissant des entrées irrégulières essentiellement transméditerranéennes. Une partie seulement de ces demandes se voit reconnaître un droit à la protection de l’ordre de 52 % en moyenne[4]. Les demandes rejetées correspondent à situation de nécessité que l’on qualifie parfois d’économiques, en clair : fuir la misère ou simplement chercher une vie meilleure. Or une faible partie seulement des personnes dépourvues d’autorisation de séjour retournent, volontairement ou non, dans leur pays d’origine. Les autres rejoignent au sein de l’UE les économies parallèles, ce qui n’est favorable ni à leur intégration sur le marché du travail, ni au climat social et politique des régions ou des villes qui les « accueillent ». À cette défaillance globale s’ajoute un dysfonctionnement dans le mécanisme de répartition de la charge de l’asile entre les États membres. Conçus dans une époque où le nombre annuel des entrées irrégulières n’excédait pas quelques dizaines de milliers, le règlement de Dublin[5] était supportable par les pays de première entrée qui en assumait la charge principale. Avec un nombre beaucoup plus élevé, ces pays ont en partie « jeté l’éponge » dénonçant une solidarité insuffisante des pays de seconde ligne.

Les partis populistes n’ont pas eu de difficulté à dramatiser à outrance cette situation qui apparaît à une majorité de citoyens européens comme désordonnée et déstabilisante et ce d’autant plus qu’un petit nombre d’États européens portent de fait la charge de l’accueil des demandeurs d’asile. À cela s’est ajouté pour certains de ces pays depuis 2022 des populations ukrainiennes qui bénéficient d’une « Protection temporaire » équivalente à l’asile. Il serait exagéré d’établir une correspondance systématique entre migrations et montée de l’extrême droite en général. En revanche, il est impossible de ne pas voir dans des pays tels que l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche, la Suède, les Pays-Bas, la France une relation directe entre l’émergence spectaculaire de ces partis dans la vie nationale depuis 5 ans ou plus encore et les questions sociales que soulève la montée en charge très rapide des dispositifs d’accueil et d’intégration.

Le Pacte européen pour les migrations et l’asile : mieux lier responsabilité et solidarité
La philosophie du Pacte migratoire européen proposé fin 2020 par la Commission européenne est simple. Il s’agit d’abord d’organiser une solidarité prévisible, définie à l’avance avec les États de première ligne dans toutes les circonstances où leur capacité « normale » d’accueil est mise en danger. La solidarité est obligatoire, mais flexible. Elle doit s’accomplir de préférence au moyen de « relocalisations »[6] sinon par une contribution financière recueillie et redistribuée par l’UE. Le soutien financier de l’UE est acquis aux pays de première entrée. En second lieu, pour réduire a priori la charge de l’accueil, une « procédure aux frontières extérieures » est mise en place comportant un système de filtrage, pour déceler précocement les demandes infondées et rendre plus efficaces les retours. En échange de ces dispositions, solidarité et prévention, les pays de première entrée assument la responsabilité effective des contrôles et le cas échéant de l’instruction de l’asile[7].

Il aura fallu sept présidences de l’UE, trois années de négociations, l’investissement d’une quinzaine de rapporteurs au Parlement européen pour parvenir à un accord in extremis à la fin de 2023 sur l’ensemble du Pacte, accord qui devrait finalement être ratifié par le Parlement européen en avril 2024. Pourquoi une telle difficulté à conclure ? Une partie des États membres, singulièrement les États rentrés dans l’UE depuis 2004 et qui n’ont pas de tradition d’accueil de réfugiés, refusaient toute forme de solidarité. Mais la raison principale de la difficulté tenait à la réticence des pays de la coalition centrale à s’engager dans un processus de relocalisation solidaire, alors qu’ils sont eux-mêmes travaillés par une opinion publique estimant que les migrants sont déjà trop nombreux. Pour les satisfaire, il aura fallu alourdir les contrôles, durcir les critères de recevabilité des demandes, diminuer les délais des recours, et d’une manière générale diminuer les garanties d’accès aux protections, tout en restant compatibles avec les Traités internationaux auxquels l’Union a souscrit.

Le Pacte, un optimum relatif, inachevé et fragile
Pour juger du résultat final, j’emprunterai au vocabulaire de l’algèbre. On se trouve en présence d’un « optimum local », c’est-à-dire d’une amélioration limitée par un réseau dense de contraintes.
Il s’agit d’une amélioration, car le Pacte devrait en principe mettre un terme aux querelles récurrentes entre les États de première ligne et les quelques États centraux qui assurent de fait l’essentiel de l’accueil des migrants. Il préserve aussi grosso-modo l’essentiel[8], à savoir le droit des personnes menacées dans leur vie par des conflits ou par l’oppression que subit leur communauté de venir sur le sol européen y demander l’asile. Rappelons que depuis 2015, l’espace européen commun de l’asile a accordé une protection à près de 3,5 millions de personnes auxquelles se sont ajoutées depuis 2022, près de 4 millions d’Ukrainiens et que chaque année en moyenne près de 700 000 nouvelles demandes d’asile sont instruites…
Cette amélioration se paie, il est vrai, du risque d’un recul de l’accès aux protections élémentaires, du maintien de situations indignes dans des lieux de rétention, si les ressources humaines nécessaires, par exemple dans les lieux de contrôle aux frontières n’étaient pas en place. D’ores et déjà, les principales organisations gouvernementales proche des migrants et des réfugiés, les Églises et en particulier la COMECE ont exprimé à ce sujet leurs vives inquiétudes.

C’est une amélioration inachevée. Pour les spécialistes et chercheurs des questions de migrations européennes la stratégie de l’Union européenne pour la gestion des migrations à venir souffre de deux grandes lacunes. Elle ne dispose pas des outils d’une véritable régulation qui serait accordée aux besoins de son marché du travail. Une régulation supposerait une négociation avec les pays tiers et les diasporas d’une toute autre nature que l’actuelle « dimension extérieure » des migrations de l’UE qui repose essentiellement sur des mesures dissuasives. Elle ne se prolonge pas suffisamment sur une politique active d’intégration prenant en compte et les anxiétés des populations accueillantes et les responsabilités des migrants eux-mêmes. Mais, il faut le souligner, ces deux domaines, régulation et intégration, relèvent principalement des compétences nationales des États membres. Un grand chantier est ouvert qui relève plus de la coopération volontaire que de la législation : c’est donc une tâche éminemment politique.

Pour autant, en tant qu’amélioration limitée et incomplète, ce Pacte mérite absolument d’être défendu, ne serait-ce qu’en raison des choix dramatiques ˗externalisation complète de l’asile, dénonciation des conventions internationales, réduction drastique de l’immigration légale˗ que privilégient les courants populistes dont les espérances de gains de sièges au sein du Parlement européen ne laissent pas d’inquiéter. Voilà, parmi d’autres, une raison impérative de se rendre aux urnes le 9 juin prochain.

Le 12 mars 2024

[1] Selon la définition classique, une personne est qualifiée de « migrante » si elle vit ou si elle souhaite vivre durablement dans un pays qui n’est pas son pays de naissance.
[2] On n’aborde pas ici le thème des mouvements forcés d’origine climatique, dont il est attendu qu’elles deviennent plus importantes que celles qui découlent des conflits. Ces mouvements liés au climat toutefois sont en majorité des « déplacements » au sein d’un même pays.
[3] Depuis les années 90, la libre circulation est effective dans la majeure partie de l’UE (accords de Schengen). L’absence de contrôles aux frontières intérieures a eu pour corollaire la mise en pace d’un régime harmonisé des modalités d’octroi de l’asile comportant une règle déterminant quel pays doit prendre en charge une demande déposée dans l’UE (règlement dit de Dublin).
[4] En première instance ou après un recours, calcul impliquant toutes les formes de protection, l’asile au sens de la Convention de Genève comportant les droits les plus larges.
[5] Voir note 3.
[6] La relocalisation consiste dans le transfert d’une personne ou d’une famille depuis le pays de première entrée vers un pays de seconde ligne pour que leur demande d’asile y soit instruite et suivie.
[7] Les nouvelles règles reprennent en grande part les règles de Dublin existantes pour la détermination du « pays responsable ».
[8] Sous réserve de la notion nouvelle et contestée par la société civile de « Pays tiers sûr « qui permet dans certaines conditions le renvoi vers des pays extérieurs où les demandeurs d’asile auraient séjourné.

l’Inde, la plus grande démocratie du monde, se rendra aux urnes le 19 avril 2024 ! Les élections générales se dérouleront en sept phases et les résultats seront connus le 4 juin. Aujourd’hui, en Inde, la démocratie est au bord du gouffre. Le résultat de ces élections devrait donc déterminer l’avenir de l’Inde et l’engagement du pays envers une constitution démocratique fondée sur la justice, la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité et le socialisme.

Le régime indien en place est en fait en état de panique, plusieurs rapports nationaux et internationaux soulignent ses mauvais résultats. Le processus d’autocratisation en Inde est bien documenté, avec une détérioration de la liberté d’expression, une manipulation des médias, la répression des médias sociaux, le harcèlement des journalistes critiques et des attaques contre la société civile et l’opposition politique. Le parti au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP) dirigé par le Premier ministre Narendra Modi, a utilisé des lois sur la sédition et la diffamation pour faire taire les critiques. Le gouvernement a également sapé l’engagement en faveur de la laïcité de la Constitution en modifiant la loi sur les activités illégales en 2019. Modi a également réprimé les droits à la liberté religieuse et intimide les opposants politiques, les protestataires et les dissidents universitaires.

Une récente étude du « laboratoire sur les inégalités dans le monde » a révélé que la richesse concentrée chez les 1 % les plus riches de la population indienne atteint son niveau le plus élevé depuis 60 ans, entraînant une détérioration de la situation des groupes vulnérables de la société. Le rapport mondial sur le bonheur des Nations Unies classe l’Inde à la 126e place sur les 143 pays étudiés.

Le pays fait face à de nombreux défis, en particulier la corruption généralisée qui est devenue la norme politique. La situation en Inde souligne l’urgence de lutter contre l’inégalité et la corruption pour améliorer le bien-être global de la population.

Parallèlement, le pays fait face à une montée du « majoritarisme », avec une idéologie fasciste appelée « hindutva » qui exerce un pouvoir oppressif. Les minorités religieuses, notamment les musulmans, les chrétiens et les sikhs, sont diabolisées et discriminées, subissant des discours de haine et des actes de violence ciblés. Les attaques contre les institutions chrétiennes se multiplient, tout comme les violences à l’encontre de la population tribale Kuki, largement chrétienne, avec l’approbation évidente du BJP. De plus, les lois anti-conversion soutenues par le BJP sapent clairement le droit à la liberté religieuse garanti par l’article 25 de la Constitution.

Le dernier classement mondial de la liberté de la presse révèle que l’Inde occupe la 161e place sur 180 pays. Les défenseurs des droits de l’homme, les dissidents ainsi que ceux qui luttent pour la vérité et la justice sont régulièrement victimes de harcèlement, d’emprisonnement, voire de meurtre. Des personnalités politiques bien connues de l’opposition sont faussement accusées et même emprisonnées. En outre, des politiques draconiennes ont été mises en place, comme la loi d’amendement sur la citoyenneté ou la politique nationale d’éducation, qui portent atteinte à la Constitution. L’Inde se retrouve également au dernier rang mondial en termes de performance environnementale selon l’indice établi par le Forum économique mondial en 2022. Par ailleurs, des organes constitutionnels tels que la Commission électorale, la Direction de l’application des lois, des pans entiers de la justice ou encore la police sont compromis.

Le 7 février, la Conférence des évêques catholiques de l’Inde a déclaré : « On craint que les attitudes de division, les discours de haine et les mouvements fondamentalistes n’érodent l’éthique pluraliste et laïque qui a toujours caractérisé notre pays et sa Constitution. Les droits fondamentaux et les droits des minorités garantis par la Constitution ne devraient jamais être remis en cause… Il y a un sentiment largement répandu selon lequel les principales institutions démocratiques de notre pays s’affaiblissent, la structure fédérale est sous pression et les médias ne remplissent pas leur rôle en tant que quatrième pilier de la démocratie. On assiste à une polarisation religieuse sans précédent qui nuit à l’harmonie sociale si chère à notre pays et met en danger la démocratie elle-même. »

L’Inde se prépare à des élections qui sont une question de vie ou de mort ! L’objectif est clair : la démocratie doit être remise sur les rails ; le régime au pouvoir doit être chassé par les urnes ! Nous, le peuple indien, y veillerons !

Père Cédric Prakash, sj*

 

*Le père Cédric Prakash, sj est un militant/écrivain des droits de l’homme, de la réconciliation et de la paix. Il a reçu plusieurs récompenses nationales et internationales, dont le grade de « Chevalier de la Légion d’Honneur » décerné par le président français, Jacques Chirac, en 2006.