Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.

Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.

Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.

Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.

On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.

Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.

Télécharger la Lettre n°304 septembre 2024  (PDF)   

Le Conseil (CCADD) rassemble des fonctionnaires civils, des militaires, des experts et des théologiens catholiques et protestants depuis 1963. Il se réunit une fois par an.

La réunion qui vient de se tenir à Paris a été organisée par Justice et Paix- France avec le soutien du Secours Catholique ‑ Caritas France.

53 participants, catholiques et protestants représentaient, outre la France, les pays suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, États-Unis, Irlande, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Slovaquie, Ukraine.

Deux évêques ont participé aux travaux : Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry-Corbeille-Essonnes, ancien président de Justice et Paix- France et Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes, président de Pax Christi France. Un ancien ministre de la Défense, Paul Quilès, et Pierre Morel, ancien ambassadeur à Moscou, Pékin et auprès du Saint-Siège ont également participé aux travaux, du côté français. Du côté américain, étaient présents Thomas Graham et Pierce Corden, qui ont exercé d’importantes responsabilités dans les négociations de désarmement nucléaire de l’immédiat après-guerre froid. Dans la délégation allemande figuraient des professeurs à l’Université de la Bundeswehr (Friedrich Lohmann) et à la Führungsakademie (école de formation des officiers supérieurs et généraux), Hartwig von Schubert.

Denis Viénot, Patrick Hénault, André Talbot, Nayla Haddad et Michel Drain ont participé à la Conférence. Françoise Damour a assuré son organisation pratique.

Quatre causes d’instabilité ont été identifiées : une diffusion de la puissance ; un affaiblissement relatif des États-Unis ; une présence croissante des acteurs non étatiques de toute nature ; une affirmation des identités au détriment des unités politiques constituées. Les liens qui s’établissent entre les crises, l’affaiblissement des acteurs régionaux et le renforcement des lignes de fracture, notamment religieuses, contribuent à l’aggravation des conflits. Les blocages du Conseil de sécurité compliquent leur règlement. Dans un tel contexte, la politique étrangère semble se résumer à un choix « entre le préférable et le détestable », avec d’inévitables risques d’erreur en cas d’intervention militaire, comme par exemple en Libye.

En ce qui concerne la responsabilité de protéger, Cécile Dubernet (maître de conférences à l’Institut catholique de Paris) a reconnu que cette notion suscitait moins d’intérêt qu’au moment de son adoption par l’ONU en 2005. Son renouveau suppose de la prendre dans sa dimension civile et de prévention, de l’inscrire dans une vision de long terme de l’avenir des sociétés concernées et de prendre appui sur les capacités d’organisation des victimes elles-mêmes.

Sébastien Dechamps (responsable des urgences internationales au Secours catholique) a fait état de la multiplication des crises au plus haut niveau de gravité humanitaire.  4 crises ont actuellement atteint ce stade : en République centrafricaine, au Soudan du Sud, en Syrie et en Irak. Présentant les principes de l’action humanitaire (humanité, impartialité, indépendance, neutralité), il a souligné l’absolue nécessité d’une distinction claire entre action humanitaire et intervention militaire.

Les participants se sont inquiété des difficultés nouvelles de la gouvernance mondiale à laquelle les puissances émergentes, notamment la Chine, sont mal associées. Il a été remarqué que la Chine avait abandonné dans son discours stratégique la notion « d’ascension pacifique ».

La crise ukrainienne et l’avenir de l’OTAN ont été au centre des débats sur la sécurité européenne. Dominique David (Directeur exécutif de l’IFRI) a, avec d’autres, plaidé pour que l’Union européenne définisse mieux ses objectifs de long terme dans une situation très complexe. Un intervenant a exprimé la crainte que le Donbass occupé par les forces hostiles à Kiev devienne une nouvelle Transnistrie. Les participants ukrainiens ont surtout appelé à la fermeté de l’Occident face à une intervention russe qu’ils ont qualifiée d’invasion. S’agissant de l’OTAN, le soutien aux mesures prises au sommet du Pays de Galles a été assorti d’un souhait que le dialogue politique soit maintenu avec la Russie.

De nombreux participants ont exprimé la crainte d’une impasse du désarmement nucléaire. Soulignant que les actuelles tensions avec la Russie étaient d’une tout autre nature que l’affrontement bloc à bloc de la guerre froide, Paul Quilès a estimé que les puissances nucléaires avaient, en dernière analyse, un intérêt commun à réduire progressivement la place de l’arme nucléaire dans leurs dispositifs de défense, particulièrement en Europe.

Enfin la Conférence s’est intéressée aux menaces liées aux nouvelles technologies: les fragilités des systèmes d’information (l’offensive dispose-t-elle en ce domaine d’un avantage structurel sur la défensive ?) et l’utilisation par les mouvements terroristes des réseaux sociaux (aucune parade technique efficace ne semblant pouvoir être trouvée).

Le Centre Primo Levi[1] a été créé en 1995 avec le soutien de plusieurs associations engagées dans la défense des droits humains.

Notamment Amnesty International, Médecins du Monde, l’Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT). Il s’est donné pour tâche l’accueil et le soin des personnes victimes de la torture et de la violence politique réfugiées en France. Face aux profonds traumatismes dont souffrent les patients, souvent aggravés par des conditions de vie extrêmement précaires, le Centre Primo Levi a fait le choix de la pluridisciplinarité. L’équipe du centre de soins est ainsi composée de psychologues cliniciens et de psychanalystes, de médecins généralistes, de kinésithérapeutes mais aussi d’accueillants, de juristes et d’assistants sociaux. Les consultations se déroulent avec l’aide d’un interprète professionnel chaque fois que cela est nécessaire.

Depuis sa création, le Centre Primo Levi a reçu quelque 2 500 personnes originaires de plus de 80 pays. A côté de son activité de soins, il a développé des outils pour renforcer les capacités des professionnels en lien avec ce public : il dispose d’un centre de formation agréé, de la revue trimestrielle Mémoires, d’un centre de documentation spécialisé sur l’exil et les traumatismes associés à la violence politique et il organise tous les deux ans des colloques mettant en lien le politique et la clinique. Il mène également des actions de plaidoyer et de sensibilisation pour défendre le droit d’asile et promouvoir des soins adaptés pour les victimes de la torture. Association loi 1901, reconnue d’intérêt général, le Centre Primo Levi a reçu en 2004 le Prix des Droits de l’Homme de la République française.

 

La pratique pluridisciplinaire du Centre de soins

La pratique du Centre de soins Primo Levi repose sur le constat que les effets de la violence politique sur la personne sont multiples, profonds, complexes et durables ; multiples et complexes : la démarche de soin est pluridisciplinaire ; profonds et durables : la démarche de soins s’inscrit dans le temps.

La torture et la violence politique s’attaquent aux liens sociaux ; la capacité à faire confiance à l’autre et à soi-même est atteinte. L’expérience montre l’importance pour ces personnes, dont les repères ont été bouleversés par la violence intentionnelle, de trouver un espace institutionnel pour  les accueillir et reconnaître leur souffrance.

Face à la diversité des problèmes  la pluridisciplinarité répond aussi à la nécessité de travailler en équipe dans cette clinique en permettant d’éviter aux patients la dispersion sur plusieurs lieux d’accueil et de soins.

L’admission est déterminée  par une demande de prise en charge médicale et/ou psychologique. L’accompagnement social et/ou juridique n’est accessible aux patients qu’à la condition d’être déjà suivis au Centre de soins par un médecin et/ou un psychologue.

Le Centre de soins prend en charge des hommes, des femmes et des enfants qui  sont accueillis et soignés sans distinction d’origine, de condition sociale, d’opinion politique ou de statut administratif ou juridique.

Ce sont les professionnels socio-éducatifs des lieux d’hébergement (foyers CADA ou autres), le monde associatif faisant l’accueil et l’orientation des demandeurs d’asile et des réfugiés, des soignants et assistants sociaux qui adressent ces personnes au Centre de soins. Beaucoup de futurs patients (40%) formulent leur demande de soins directement, informés de l’existence du Centre par le bouche-à-oreille, via les patients, les compatriotes ou un membre de la famille déjà suivi au Centre.

Les patients sont, pour la plupart, fragilisés et traumatisés par ce qu’ils ont enduré : tortures, violences, discriminations, pertes multiples, deuils. Ils restent marqués par les effets de ces événements et souffrent de maux de tête, de troubles du  sommeil et de cauchemars, de troubles de la mémoire et de la concentration. Ils demandent à être rassurés sur leur intégrité physique et psychique après de telles épreuves, à être écoutés et reconnus en tant que victimes, à être aidés pour aller mieux.

 

La torture sous toutes ses formes participe d’un processus de déshumanisation intentionnelle.

Les humiliations et les souffrances infligées délibérément par des êtres humains sur des semblables traités comme des objets  produisent des effets dévastateurs à long terme.

 

La douleur

Les personnes accueillies sont des survivants de la torture. Les plus fragilisées ou les plus meurtries ne parviennent pas jusqu’à nous. Celles que nous recevons consultent, pour la plupart, longtemps après les violences qu’elles ont endurées. Les médecins n’observent pas alors de traumatologie aiguë ou de traces qui pourraient composer un tableau de symptômes typiques de la torture. C’est d’ailleurs l’un des problèmes soulevés par la demande de certificats médicaux. La torture n’est pas faite pour laisser des preuves. « Nous ne voyons donc que les séquelles, physiques ou psychiques, à retardement, de ce qu’ils ont vécu, séquelles qui souvent les empêchent de vivre. » Les premières plaintes peuvent sembler pauvres : des maux de tête, des insomnies, des cauchemars, des problèmes de mémoire et de la concentration. Seule une écoute appropriée, dans un temps donné pour que s’installe la confiance, permettra au médecin d’aborder les séquelles laissées par les violences, un corps abîmé et souillé, douloureux.

La variété des sévices n’a d’égale que la cruauté des bourreaux et produit de multiples séquelles dont certaines ne s’effaceront jamais.

 

La peur

Les personnes victimes de la torture vivent avec le souvenir d’une confrontation à l’impossibilité totale de se protéger, une confrontation à la mort. La peur les habite que tout cela recommence. C’est aussi  l’un des effets du traumatisme que de laisser perdurer dans le présent un événement qui résiste à l’oubli. Les scènes de cauchemar reviennent hanter ces hommes, ces femmes et ces enfants.

Les personnes qui ont traversé des évènements impensables craignent qu’on ne les croie pas si elles se risquaient à raconter ce qu’elles ont vécu. N’est-ce pas littéralement incroyable qu’un être humain puisse agir de façon si inhumaine envers un semblable? Le traumatisme peut également se définir en rapport avec cet impensable.

Elles rencontrent de grandes difficultés à parler de ces évènements. Elles ne trouvent parfois tout simplement pas de mots pour dire cela. Mais, raconter c’est encore se souvenir, devoir repasser par-là, alors que beaucoup souhaiteraient oublier, ne plus y penser.

 

La honte et la culpabilité

Raconter c’est aussi  rendre quelqu’un témoin de ce qui s’est passé. Or les humiliations qui ont été faites ont touché au plus intime, aux tabous. Le silence s’impose aussi, parfois pour protéger celui qui écoute le récit.

Parler des atrocités subies, c’est produire une image de soi dans cette scène d’épouvante, de sorte qu’il peut être insoutenable d’évoquer les sévices. Beaucoup de nos patients évoquent la peur que ne soit dévoilé leur passé.

Dans la confusion produite par les bourreaux, certaines personnes ne savent plus dire qui est la victime, qui est le tortionnaire. La honte de n’avoir pas pu protéger un être cher, la culpabilité d’avoir survécu et fui quand d’autres sont restés sont autant de sentiments profondément dévastateurs qui bloquent parfois même jusqu’à la possibilité de demander justice.

Contrairement à l’idée communément répandue, la torture n’est pas une pratique qui « fait parler »; tout au contraire la torture fait taire et le supplicié et sa communauté d’appartenance. Les traitements inhumains et dégradants visent à détruire toute possibilité d’opposition. Au-delà du corps qui est pris comme cible, c’est l’être qui est visé, son intimité, sa capacité de penser, sa psyché, ses liens sociaux, sa possibilité de tenir une place dans la communauté et dans sa famille. Cela réduit toute expression de différence, cela atteint tout élan de solidarité. L’usage de la torture, c’est l’usage de la terreur.

 

Les femmes, premières victimes de la violence politique

Le Centre Primo Levi accueille un nombre croissant de femmes victimes de violences. Depuis 2012, la courbe s’est même inversée : 53% des nouveaux patients adultes reçus au Centre étaient des femmes, contre 50% en 2013.

Premières victimes de la violence politique, les femmes sont visées en tant que femmes et la nature des actes perpétrés contre elles présente certaines particularités. Ainsi par exemple, les atteindre dans leur rôle de mères, de piliers du tissu social, c’est menacer l’existence même d’une communauté. C’est pourquoi les femmes sont davantage concernées par les violences sexuelles. Le contrôle de leur capacité à enfanter est même devenu une arme de guerre, comme ce fut le cas en ex-Yougoslavie ou durant le génocide rwandais hier, et comme c’est le cas en Syrie aujourd’hui. Les conséquences de ces pratiques inhumaines pour les femmes sont à la fois physiques, psychologiques et sociales : grossesses non désirées (pouvant provoquer des avortements non médicalisés, voire des suicides), exclusion de leur communauté, contamination notamment par le virus VIH, qui s’ajoutent aux traumatismes générés par un contexte de guerre ou de persécution politique. Des répercussions d’autant plus graves que les femmes ont tendance à ne pas parler de ce qu’elles ont subi, de peur d’être rejetées ou de ne pas être entendues par une justice qui laisse souvent ces crimes impunis. Par ailleurs, lorsque ces femmes, acculées à tout quitter pour protéger leur vie ou celle de leurs enfants, entreprennent la quête d’une terre d’accueil, on constate que leur parcours d’exil, une expérience en soi douloureuse, est semé de difficultés supplémentaires. Du fait d’être femmes et isolées, elles sont davantage exposées à la violence des hommes qui profitent de leur vulnérabilité.

***

Sans prétendre « guérir » de la torture, chose impossible, l’équipe pluridisciplinaire souhaite pouvoir apporter un mieux-être réel, physique, psychique et social. Cela peut nécessiter une prise en charge de longue durée.

La pratique pluridisciplinaire du Centre de soins tend à réduire l’impact des traumatismes sur la vie des patients et de leurs familles, les aider à retrouver leur dignité et une certaine autonomie. Pour se passer in fine des services du Centre. Pour vivre enfin – et ne pas seulement survivre – après la torture et la violence politique.

[1]www.primolevi.org

 

Le 25 septembre dernier, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme a rendu à l’unanimité un avis critique sur le projet de loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme.

Cet avis, rapporté (fait exceptionnel) par sa présidente, rappelle que la recherche d’efficacité dans l’adaptation du cadre juridique aux menaces pesant sur la France doit se concilier avec la préservation des droits fondamentaux et des libertés individuelles. Les intentions du gouvernement et du Parlement sont louables. Mais un certain nombre de dispositions du projet de loi font basculer dans le champ de la police administrative des mesures normalement répressives devant être entourées de toutes les garanties relatives à la procédure pénale.

Les Etats ont obligation, droit et devoir de défendre leurs citoyens contre les attaques terroristes en procédant si nécessaire à l’arrestation des personnes soupçonnées de crimes terroristes, puis à leur jugement. Ils ont besoin de moyens dissuasifs légitimes au regard du droit international pour endiguer la violence non étatique et, en particulier, de juridictions compétentes. Mais au nom de la lutte contre le terrorisme, ils ne peuvent adopter des dispositions qui portent gravement atteinte aux droits de l’Homme.

Le 1er janvier 2002, dans son message pour la journée mondiale de la paix, Jean Paul II déclarait : « Les gouvernements démocratiques savent bien que l’usage de la force contre les terroristes ne peut justifier le reniement aux principes d’un Etat de droit. Des choix politiques qui rechercheraient le succès sans tenir compte des droits fondamentaux de l’Homme seraient inacceptables car la fin ne justifie jamais les moyens. »

Certes, on ne peut soupçonner chaque mesure anti-terroriste de mettre en danger l’état de droit et il est normal que des circonstances exceptionnelles appellent des mesures exceptionnelles. Mais il faut se méfier de toutes les justifications qui invoquent le caractère exceptionnel d’une situation, car les risques d’une dérive vers des pratiques contraires à l’état de droit sont alors élevés. Dire comme l’a fait il y a vingt ans un ministre de l’Intérieur, qu’il faut « terroriser les terroristes », c’est jouer avec le feu.

Relever le défi du terrorisme, pour une société démocratique c’est donc prendre les mesures nécessaires pour protéger sa population  sans porter atteinte ni aux libertés ni aux fondements de l’état de droit. L’attitude à adopter face aux actes terroristes, les arbitrages à rendre entre divers types de politiques renvoient à des débats sur les fondements d’une société démocratique : privilégier plutôt la sécurité ou plutôt la liberté, aller plus ou moins loin dans les mesures d’exception.

Face au défi terroriste, les attitudes suivantes semblent nécessaires :

  • Condamner tout acte de terrorisme et être à côté de toutes les victimes.
  • Refuser toute représentation de Dieu qui justifie une pratique terroriste, ainsi que tout amalgame entre la religion des musulmans et les islamismes radicaux.
  • Résister à tous les moyens, notamment policiers et judiciaires, non compatibles avec le respect des droits de l’Homme, de l’état de droit et du droit international.
  • A moyen et à long terme, engager des mesures visant à modifier les facteurs politiques, sociaux, idéologiques, économiques, qui nourrissent le terreau du terrorisme.
  • Avoir une attitude de « résistance spirituelle » ancrée dans la détermination à refuser le chantage et la lâcheté même au prix d’une certaine insécurité, dans le respect de la vie humaine, le refus de diaboliser et l’engagement pour la justice et la paix.