Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.

Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.

Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.

Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.

On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.

Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.

Télécharger la Lettre n°304 septembre 2024  (PDF)   

Il ne vous reste plus qu’un mois pour vous inscrire au Diplôme Universitaire sur l’Intervention Civile de Paix de l’Institut Catholique de Paris ! Si vous voulez en apprendre plus sur la non-violence et sur des méthodes innovantes de résolution durable des conflits, la session 2023 est faite pour vous. Pour en savoir plus :
https://www.icp.fr/formations/diplomes/diplomes-universitaires/diplome-universitaire-intervention-civile-de-paix#presentation« .

« À l’Institut Catholique de Paris (ICP), la formation en Intervention Civile de Paix nous a permis de saisir l’apport des civils non armés dans la prévention et la résolution des conflits. Nous avons découvert des outils : analyse et gestion des conflits, stratégies de médiation et de réconciliation, organisation et travail en groupe, participation inclusive pour traiter des questions de sécurité ou de consolidation de la paix, valeurs de l’ICP, méthodes pour se préparer à la mission (individuellement et en groupe). Au retour, j’ai rejoint le Comité Diocésain Justice et Paix de mon diocèse. »
Pascal Djeumegued, CDJP de Maroua-Moloko, étudiant de la promotion ICP 2019-2020

Le DU Intervention Civile de Paix est le fruit d’une coopération entre des organismes de terrain pionniers de la protection civile non-armée et l’Institut Catholique de Paris.
Les participants suivront 4 parcours de formation en ligne (janvier > juillet), puis une formation intensive d’une semaine en présentiel (en juin).
Ce DU fournit une introduction approfondie aux compétences clés de la protection civile non-armée. Les participants ayant validé ce DU seront en mesure de :
– Mobiliser les principes et outils juridiques qui fondent l’intervention civile de paix
– Analyser des conflits et identifier des méthodes d’action non-violentes, pertinentes et efficaces
– Connaître ses propres forces et limites en situation de tension

Le Diplôme Universitaire (DU) Intervention Civile de Paix permet d’acquérir les compétences clés de la protection civile non-armée.

Ce DU est délivré par l’Institut Catholique de Paris, en coopération avec Nonviolent Peace Force et le Comité Français pour l’Intervention civile de Paix.

Cours intensif en ligne et en présentiel : de janvier à juillet

 

La commission chargée des relations extérieures de l’UE* déclare : 

Nous exprimons notre profonde inquiétude sur les derniers développements en Ukraine et en Pologne. Depuis le début de l’agression militaire russe contre l’Ukraine, le monde entier retient son souffle, craignant un conflit mondial majeur.

L’incident qui s’est produit la nuit du 15 au 16 novembre sur le territoire polonais, à la frontière avec l’Ukraine, et qui fait encore l’objet d’une enquête rappelle une fois de plus que cette guerre porte en elle le risque de conséquences incontrôlables et catastrophiques pour l’ensemble de l’humanité.

Suite aux récentes attaques brutales de la Russie sur des villes et des infrastructures civiles en Ukraine – en violation flagrante du droit international – et à l’incident en Pologne, nous souhaitons offrir nos prières aux victimes et nos condoléances à leurs familles. Nous souhaitons également offrir notre proximité aux personnes en Ukraine qui n’ont plus accès aux services de base, dont l’eau et l’électricité.

Nous posons la question suivante : que faut-il donc encore pour qu’il soit enfin mis fin à cette « folie guerrière » ?

Nous demandons instamment à toutes les parties d’œuvrer sans relâche à une désescalade, et à l’Union européenne en particulier d’intensifier ses efforts diplomatiques et de poursuivre son engagement actif pour mettre fin à cette spirale de violence.

En union avec les nombreux appels lancés par le Pape François et le Saint-Siège et par toutes les personnes de bonne volonté à travers le monde, nous réitérons notre appel aux autorités russes à suspendre immédiatement les hostilités et à toutes les parties à s’ouvrir, avec l’aide de la communauté internationale, à la négociation de « propositions sérieuses » pour une paix juste, afin d’œuvrer à une solution au conflit qui respecte le droit international et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.


*Lors de sa deuxième rencontre annuelle, à Bruxelles, le 16 novembre 2022

Télécharger la  déclaration originale en langue anglaise (Commission on the External Affairs of the EU on war in Ukraine) – PDF

Regards croisés autour de Madame Dominique Simonnot, CGLPL

A la suite de la ratification du protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines et traitement cruels, inhumains et dégradants adopté par l’Assemblée générale des Nations-Unies le 18 décembre 2002, le législateur français a institué, par la loi n°2007- 1545 du 30 octobre 2007, un Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) et lui a conféré le statut d’autorité administrative indépendante. Une telle institution autonome participe pleinement à la mise en œuvre d’un véritable État de droit. Démarche si importante et si difficile au cœur des évolutions politique et culturelle de la France et de l’Europe actuellement

Pouvant visiter à tout moment, sur l’ensemble du territoire français, tout lieu où des personnes sont privées de liberté (établissements pénitentiaires ; établissements ou unités de santé recevant des personnes hospitalisées sans leur consentement ; locaux de garde à vue ; centres de rétention administrative etc…), le CGLPL  veille à ce que les personnes privées de liberté soient traitées avec humanité et dans le respect de la dignité inhérente à la personne humaine.

JUSTICE et PAIX, dont la mission est de promouvoir et de réaliser, dans des perspectives chrétiennes, toutes activités concernant le développement, les  droits humains, la justice, la paix, la sauvegarde de la Création, ce, en lien avec toute organisation qui défend ces mêmes valeurs ainsi qu’avec les  acteurs de la société civile, s’est saisi de l’exceptionnelle opportunité d’une rencontre avec Mme Dominique Simonnot, Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL), pour susciter un échange sur les chantiers actuels et urgents repérés comme tels dans le cadre de sa fonction.

Dans une approche très concrète, la CGLPL partagera les constats qui sont les siens, entre autres, ce qui touche l’avenir des enfants les plus défavorisés, ceux que l’on retrouve dans les centres éducatifs fermés (CEF), les prisons pour mineurs (EPM) ou dans les prétoires.

Ces échanges réunissant autour de Mme Simmonot, des universitaires, des acteurs des institutions publiques et du monde carcéral auront lieu dans l’amphi de la
*Conférence des Evêques de France
58 av de Breteuil, 75007 Paris

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