Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.
Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.
Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.
Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.
On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.
Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.
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1– Peut-on parler d’humanisme ?
Alors que deux fortes personnalités quittaient notre monde, Jacques Delors puis Robert Badinter, on a vu refleurir le qualificatif d’humanistes pour les caractériser. Pour certains, qui ne voient en ce terme que le reflet d’une époque révolue, ou au mieux le privilège de quelques « belles âmes », c’était une seconde manière de les « enterrer ». Pour d’autres, parmi lesquels je me place, cette évocation pouvait sonner comme un signe de réveil, comme une interrogation majeure : serions-nous dans une phase de dé-civilisation ? Si ce risque existe, comment réagir ? L’humanisme peut-il donner un cap ?
La visée humaniste semblait renvoyée au ciel pour faire place à du sérieux : l’efficacité. C’est alors le dollar qui devient la valeur de référence et l’accumulation en milliards comme la réalisation ultime, jusqu’à l’aveuglement ; au point que la prise en compte des questions environnementales reste secondaire et l’éradication de la grande pauvreté est reléguée au rang de rêve utopique. Seul compte alors le déploiement de la force brutale, de la domination, y compris au moyen des armes et de la terreur.
L’humanisme a pu être colonisé par une image tronquée de progrès. On croyait que, grâce aux découvertes scientifiques et aux applications techniques, aujourd’hui serait forcément meilleur qu’hier, mais moins bien que demain… Les barbaries du 20ème siècle auraient pourtant dû nous alerter : la pseudo science peut être utilisée pour asservir les consciences, les techniques peuvent être utilisées pour des tueries de masse.
Une image plus fine du progrès permettait de nommer des avancées en termes d’énoncés de droits humains, de signatures de conventions internationales ; mais on a pu croire naïvement que ces acquis tiendraient par eux-mêmes, sans qu’on en prenne soin. Ceux qui se disaient encore « progressistes » en restaient à des revendications individuelles de type sociétal, sans souci du devenir de notre monde.
Gardons-nous de fausses pudeurs ! Il est urgent de poser la question d’un humanisme exigeant, susceptible d’offrir une perspective, d’orienter nos choix personnels et communs les plus fondamentaux.
2– Un monde de souffrances
La situation n’est pas brillante. Il y a les souffrances liées aux fragilités humaines, et surtout celles relevant de nos irresponsabilités et dépendant de nos actions maléfiques. Les conflits augmentent par le nombre des foyers de tension, mais aussi par la violence redoublée des actes de guerre – en vue de terroriser les populations – et le mépris de la dignité humaine la plus élémentaire : au Proche Orient, en divers pays d’Afrique et d’Asie, à Haïti, à l’est de l’Europe, des populations sont obligées de fuir, affamées volontairement et privées de soins, soumises à des traitements inhumains, victimes d’actes de guerre qui tuent indistinctement, y compris quand les personnes cherchent à se nourrir ou à secourir les blessés. On sait que les enfants et les femmes sont les premières victimes. Que devient une humanité qui sacrifie ainsi ses membres les plus fragiles ? L’autre n’est plus considéré comme un humain. Un tel déni d’humanité devient contagieux.
De manière odieuse, des motivations religieuses se trouvent parfois invoquées pour légitimer des injustices et d’horribles violences.
3 – Pour un humanisme de cœur et d’esprit, apte à dynamiser la politique…
+ Commençons par refuser de nous trouver réduits à des consommateurs boulimiques, à des brutes qui ne pensent qu’à asservir et à tuer. Nous valons infiniment mieux que ces caricatures sordides. Oui, nous pouvons nous prévaloir de notre capacité à mener une vie digne et constructive, mieux encore, nous sommes aptes à reconnaître en nous le désir de respecter notre semblable et même de l’aimer. Pourquoi mépriser le désir d’alliance qui nous anime, pourquoi le laisser en friche, ouvrant la voie à la puissance dominatrice ?
Apprenons à nous présenter nous-mêmes à partir de notre dignité, à nous regarder positivement comme des humains qui aspirent à grandir en humanité. Nous sommes capables de choisir le bien, afin de mieux l’accomplir : à ce propos, l’idée de progrès est bienvenue, ce qui suppose de la constance et de l’intelligence.
+ Mais je ne déploie ma propre dignité que dans la mesure où je l’investis dans la promotion de la dignité d’autrui. Ce qui passe par des actions concrètes d’entr’aide et de soutien mutuel : des rencontres du quotidien ouvrant la voie à une fraternité qui ne reste pas figée dans la pierre des édifices publics. Faisant place à notre désir le plus authentique, nous osons choisir le bonheur et non le malheur. Cela passe par les dénonciations de tout ce qui est mépris de la dignité humaine : ne nous laissons pas embarquer en des légitimations douteuses ! Surtout, construisons au quotidien les solidarités fraternelles qui nous font tenir ensemble, sans rester prisonniers de classes sociales ou de frontières étatiques. De tels choix personnels demeurent premiers, mais ils restent insuffisants. Il faut en arriver au cap politique.
+ Où en sommes-nous à propos de vrais projets politiques, ceux qui dessinent un humanisme concret, qui envisagent sérieusement un avenir de justice et de paix ? Il ne s’agit pas d’un catalogue de mesures disparates, de réformes populistes surfant sur les rancœurs… Un sursaut démocratique est nécessaire, afin que le peuple se trouve associé à cet imaginaire d’un bien vivre ensemble, en vue de le construire collectivement.
Une référence éthique demeure centrale : la prise en compte de la dignité de chaque personne humaine, à commencer par la plus fragile. En vertu du principe de réciprocité (la règle d’or), chacun travaille à faire pour autrui ce qu’il attend que l’autre fasse pour lui, non pour rêver d’équivalences introuvables, mais pour avancer ensemble dans un échange de dons qui déborde tout étalonnage.
Il vaut la peine de nous entretenir à propos d’un humanisme exigeant, qui ne se paie pas de mots, qui engage chacun.
4 – Des paroles d’espérance : Albert ROUET, Et il dit : heureux ! Une lecture des Béatitudes selon saint Matthieu ? Salvator, 2024.
+ Heureux les doux : « Cette terre est encore l’objet de convoitises et de violences pour l’accaparer, l’occuper et l’exploiter. Elle suscite toujours de nombreuses guerres dont le but, la possession, élimine l’autre : c’est bien ce que promettait le tentateur. La béatitude de la douceur envisage cette terre comme le lieu du partage. La douceur crée une écologie du rapport à la terre qui dépend de la qualité des relations entre les hommes. » P. 88
+ Heureux ceux qui font la paix : « La paix demande du travail. Elle est un chemin qui déplace et non pas une tranquillité morne et satisfaite. Elle entre dans le plan de Dieu, celui de faire de la terre qu’il a confiée aux hommes un monde humain et fraternel. » P. 165
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Alors que se prépare l’élection présidentielle en Russie, non seulement les candidats perçus comme ayant un potentiel sont écartés ou emprisonnés, mais on tue un Navalny, incarcéré dans un goulag de l’Arctique, comme s’il représentait encore une menace à l’ordre établi.
On parle volontiers en France d’Europe-puissance ? Est-ce un concept qui traverse la réflexion de tous les États européens ?
Cette notion d’Europe-puissance parle plus aujourd’hui qu’elle ne parlait il y encore quelques années, avant le Brexit, avant le Covid, avec les dépendances et les interdépendances que la pandémie a mises en évidence. Et puis il y a la guerre en Ukraine, évidemment. La France a toujours considéré – c’est une façon de voir le monde très française – que l’intégration économique ne suffisait pas à construire une identité européenne. Inévitablement, il fallait penser politique et donc se projeter dans une dimension de puissance, d’Europe-puissance. Cela restait assez flou pour les autres pays et le reproche que nous faisaient souvent nos alliés, c’était qu’au fond la France voulait récupérer tout ou partie de la place qu’elle avait occupée dans les relations internationales et de sa puissance déclinante grâce à l’intégration européenne.
Jusqu’à très récemment donc, cette notion ne parlait pas du tout aux autres Européens, notamment aux Allemands qui ont considéré depuis la fin de la seconde guerre mondiale que le plus important, c’était avant tout l’économie et que c’était un vecteur de puissance important (Bill Clinton aux États-Unis a également poussé cette idée et ce fut l’émergence des start-up dans le secteur des technologies de l’information et de la communication ayant assuré près de 30 ans d’hégémonie à ce pays !). On parlait alors de la naïveté des Allemands. Je m’inscris en faux, peut-être parce ce que je suis économiste de formation, mais il ne faut pas oublier que l’Allemagne par sa prétendue « naïveté » a énormément bénéficié de la situation. Sa situation économique est, certes, compliquée aujourd’hui : c’est le seul pays au monde à avoir été en récession en 2023 et la multiplication des conflits sociaux traduisent indiscutablement la fin d’un cycle. Sa santé économique reste toutefois meilleure que celle de notre pays : les dettes publiques des deux pays étaient à des niveaux comparables au début des années 2000 (environ 60 % du PIB de chaque pays), la dette allemande est aujourd’hui de 64 % quand celle de la France dépasse les 110 %.
Incontestablement, l’Allemagne a construit avec efficacité sa puissance dans la mondialisation, ce que la France n’a pas su faire avec autant d’efficacité. C’est en partie très injuste d’ailleurs, puisque pendant que les Français engageaient d’importants moyens militaires au Sahel ou ailleurs, l’Allemagne investissait sur les marchés-clés dont la Chine et les États-Unis… Aujourd’hui, l’Allemagne se confronte aux limites de cette stratégie. Mais sans la puissance d’investissements que vous donne l’économie, il est difficile d’éviter le déclin.
La Russie en est un bon exemple. Ce pays semble en effet avoir voulu combler son déclin post-guerre froide par une politique belliqueuse. Investir habilement dans la diversification de son économie, avec pour objectif, non pas tant d’enrichir des oligarques corrompus, mais plutôt d’assurer le renforcement d’une classe moyenne, aurait probablement été bien plus efficace. D’autant plus que le capital humain est élevé en Russie, la jeunesse est bien formée et très qualifiée, mais aujourd’hui elle quitte le pays parce qu’aucune perspective d’avenir ne lui est proposée hormis la guerre. Il suffit de comparer avec la Chine, ces dernières décennies, pour s’en convaincre.
Par ailleurs, j’ai l’impression que la puissance est plus souvent une perception culturelle qu’un concept objectivé. Certains pays se sentent et se pensent puissants, quand d’autres n’ont pas ce type de raisonnement. Les Français n’ont pas réussi à convaincre les Européens sur la nécessité d’une Europe-puissance. Par conséquent, ce sont des événements extérieurs – le Brexit, l’élection de Donald Trump, la pandémie, la guerre en Ukraine – qui ont resserré les liens entre Européens. In fine, ils ont commencé à se questionner sur la nécessité de développer une Europe plus politique. Reste à définir ce qu’on entend par puissance !
© Alexander Gresbek de Pixabay
Oui, quelle serait votre définition ? Économique, diplomatique, militaire, culturelle ?
Je doute que les autres Européens aient la même définition que nous. Ce qui vient tout de suite quand on évoque une telle notion en France, c’est notre force de dissuasion. Grâce à cette force, on a pu légitimer notre siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour autant, quand vous voyez les blocages de ce Conseil, vous vous dites que ce n’est pas un gage absolu de puissance !
Est-ce que l’Europe souhaite devenir une puissance complète ? Ou est-ce qu’être une puissance économique et normative lui suffit ? Aujourd’hui, sa puissance est essentiellement fondée sur la somme des puissances nationales. Mais sur ce point, deux plus deux ne font pas quatre, mais font plutôt trois, parce qu’il y a compétition entre nous. En outre, la non-intégration et le fractionnement sur certains sujets entraînent une déperdition de puissance. C’est particulièrement flagrant en matière de politique étrangère et de défense.
Sur le plan diplomatique, les positions de chaque État peuvent être très différentes. Ce qui est intéressant, c’est qu’une culture commune est en train d’émerger. Au début on s’oppose – je pense au conflit israélo palestinien – et puis on se rend compte que ces divisions nous affaiblissent et on finit par trouver une voie commune… Nous sommes encore loin toutefois d’une vraie politique étrangère européenne, qui ne devrait pas être en concurrence des politiques nationales mais plutôt venir les compléter. Il faut dire que le manque de moyens mis à disposition des institutions européennes pour développer des politiques communes est une vraie limite. Sur le plan de la défense européenne, même s’il y a des progrès évidents, des années vont être nécessaires pour consolider et avancer ; et les risques de retour en arrière sont réels.
En fait, nous devrions capitaliser davantage sur le soft power de l’Europe (la manière douce de convaincre). On pourrait s’appuyer sur les sujets de culture, de normes, de valeurs, sur lesquels les Européens finalement partagent l’essentiel.
Le modèle européen est admiré dans le monde : des pays qui se faisaient la guerre depuis des siècles ont accepté de se parler et de se penser un destin commun. C’est unique dans l’histoire de l’humanité et très contre-intuitif dans la logique des relations internationales. Ces pays sont devenus de plus en plus interdépendants et donc, aujourd’hui, dans l’incapacité matérielle de se faire la guerre. Ce modèle, auquel aspirent les peuples du monde, devrait se diffuser partout sur la planète. Pourtant, la gouvernance mondiale qui pourrait accompagner ce mouvement reste plus que jamais interétatique et terriblement à la peine. L’Union européenne n’est rien dans cette gouvernance ou pas grand-chose. En partie du fait d’une réticence des pays européens à transférer certaines de leurs compétences au niveau communautaire et, a fortiori, à céder quelques pouvoirs aux pays du Sud qui les revendiquent légitimement. L’échec dans la réforme des institutions internationales est une cause non négligeable de l’évolution des relations internationales. Nous y avons notre part de responsabilité et cela affaiblit le modèle et les valeurs que nous défendons, donc la puissance européenne.
Dans ce retour de la force et de la violence, la démocratie est questionnée et mise en péril. L’Union européenne n’a pas été formatée – et elle ne sera jamais à niveau – pour être une force de combat. Du coup, il lui faut capitaliser sur ses atouts, donc le soft power, sans angélisme. Ce peut être un élément extrêmement efficace pour arriver à convaincre d’autres pays qui, eux non plus, n’auront jamais l’avantage et qui se disent : petit pays, plus petit pays, plus l’Europe, on peut peut-être avancer.
Mais comment appliquer une telle réflexion dans un contexte comme celui de la guerre en Ukraine ? La guerre ne résout rien, même si les Ukrainiens sont légitimes à vouloir chasser les Russes de leur territoire. Et en même temps, tant que la guerre continue, ce sont des dizaines de milliers de morts en Ukraine dont des populations civiles et des enfants ; côté russe, c’est une partie de la jeunesse qui est détruite. Tout cela préempte lourdement l’avenir des deux pays.
© Dušan Cvetanović de Pixabay
On voit les partis populistes et les revendications nationalistes progresser en Europe. Cela ne traduit-il pas une sorte de résistance à l’idée d’Europe-puissance ?
Le nationalisme est logique dans une construction européenne et la difficile articulation entre l’intérêt national et l’intérêt européen a toujours existé. Cette défense de l’intérêt national est l’ADN de tous les gouvernements : c’est leur responsabilité de le défendre. C’est probablement aussi pour cela que l’Europe s’est souvent construite dans les crises. Mais il y a eu parfois des leaders inspirés – je pense bien sûr à Jacques Delors quand il présidait la Commission – ou des crises, où l’on se rendait compte que si on y allait tout seul, on allait perdre énormément.
La polarisation de la vie politique affecte toutes les démocraties. Les partis modérés démocrates sont considérés comme parlant à une certaine élite, ne sachant pas écouter et comprendre une partie de la population. En fait, ceux qui votent pour les partis extrêmes, populistes, expriment un rejet plus qu’une adhésion. Adhésion à quoi, d’ailleurs ? C’est quoi le programme des partis pour lesquels ils votent, à part chasser les étrangers et rejeter ce qui s’est fait avant ? Donald Trump, à part casser ce qu’avait fait son prédécesseur, qu’a-t-il fait de notable ? Ces électeurs ne sont pas contre la démocratie, contre l’Europe dans l’absolu, ils sont contre des choix politiques dont ils pensent qu’ils ont dégradé leur situation personnelle.
On disait que la mondialisation capitaliste, par « ruissellement », allait bénéficier à tous. Cela a bien fonctionné pour une partie de la population, mais les habitants des petites villes, des villes moyennes ou des zones rurales, les populations des quartiers populaires ont souffert et craignent encore la paupérisation. S’inquiétant, ils se révoltent et comme les gouvernements n’assument pas de ne pas savoir leur répondre, ils se défaussent sur l’Europe. L’Europe libérale n’a pas su donner des réponses, elle non plus, à ce malaise. Jacques Delors répétait souvent « on ne tombe pas amoureux d’un marché unique ». Il nous alertait déjà : si le marché unique apportait la prospérité, il faudrait savoir la redistribuer, accompagner tout le monde et surtout les plus fragiles.
Si les prochaines élections conduisent au Parlement davantage de députés d’extrême droite, leur groupe sera plus puissant ; est-ce qu’ils ne seront pas en mesure de bloquer l’Europe ?
Au Parlement, ils ne seront peut-être pas à la manœuvre, mais plutôt à l’empêchement de la manœuvre. Une montée en puissance de ces partis serait extrêmement préjudiciable à la cohésion des Européens. D’un autre côté, si le Parlement a autant bougé ces dernières années, c’est aussi parce qu’il était challengé par des gens qui n’y croyaient pas. Les Parlementaires ont dû construire davantage leurs dossiers, coller davantage à la représentation citoyenne européenne même si, au-delà d’un certain nombre de députés, les conséquences seraient plus qu’inquiétantes.
Propos recueillis par Dominique Quinio, Justice et Paix France