Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.

Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.

Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.

Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.

On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.

Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.

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Dans le contexte actuel de violences, de guerres et de tensions internationales, on pouvait penser que le comité norvégien ne délivrerait pas de Prix Nobel de la Paix en 2023.

Que faire contre la terreur, quand «  la guerre s’est étendue bien au-delà des limites  »  ?

Introduit par les philosophes Frédéric Worms et Constantin Sigov, le Grand Continent publie aujourd’hui le magnifique texte, prophétique, de Pierre Hassner sur le 11 septembre 2001, qui a inspiré le récent discours de Joe Biden en Israël.  Relire Pierre Hassner

Comment parler des enjeux écologiques, briser le mur de l’indifférence ou du scepticisme, sans entretenir l’angoisse des citoyens, leur sentiment d’impuissance ? Les Semaines sociales de France, cette association qui s’appuie depuis de très longues années sur l’enseignement social-chrétien et inspirée par les textes du pape François (voir en pages centrales), veulent porter le débat sur l’écologie, un débat informé et respectueux. Pour leur 97e Rencontre nationale, qui se tiendra à Lyon du 24 au 26 novembre, avec le large concours de l’Antenne sociale de Lyon et en partenariat avec l’Université catholique, les SSF ont choisi leur combat et affirmé leur engagement : « Écologie : préparons-nous à un changement radical* ». Car s’il en va de la responsabilité des gouvernants, des puissances économiques, c’est aussi à chacun de nous qu’il revient d’œuvrer.

L’occasion sera offerte de comprendre la gravité de la situation, d’entendre des opinions différentes, voire divergentes, mais grande place sera faite aux solutions, aux initiatives déjà engagées qui portent leur fruit et peuvent être reproduites, aux militants qui vivent une conversion « radicale », à tous ceux qui jugent que la transition écologique doit s’accompagner de justice sociale. Car, dans notre pays, ou ailleurs, ce sont les plus fragiles et les plus pauvres qui subiront (et pour certains subissent déjà) les dérèglements climatiques.

*En présentiel à l’Université catholique de Lyon et en ligne.

Renseignements et inscriptions sur www.ssf-fr.org