COP 26 : loin du compte
La COP 26 s’est achevée sur des décisions insuffisantes pour maîtriser le dérèglement climatique.
Certes, il y a eu une reconnaissance réelle de l’urgence à agir pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°. Les appels à accroître l’ambition n’ont pas manqué, en particulier sur l’abandon des combustibles fossiles. Mais la Chine et l’Inde ont bloqué l’idée d’un calendrier, gardant ouverte leur possibilité de réduire leur consommation de charbon selon leurs besoins. Le Pape François a envoyé avec d’autres responsables religieux plusieurs messages forts pour demander aux négociateurs de prendre les décisions nécessaires à la sauvegarde de la planète et de la Création en dépassant les contraintes du court terme.
La demande des pays vulnérables d’être indemnisés des dommages créés et d’être soutenus pour leur nécessaire adaptation au changement climatique, promesse déjà faite à la COP 21 à Paris, n’a été satisfaite que par de nouvelles promesses. Le cardinal Mafi de Tonga dans le Pacifique, l’un des avocats des populations de ces îles qui vont finir par être recouvertes par l’océan, a insisté sur la nécessité d’agir radicalement pour enrayer le changement et d’aider les victimes à faire face et à s’adapter, faute de quoi son pays comme d’autres disparaîtra.
Il reste beaucoup à faire, et nous n’avons plus guère de temps.