Pour les Mélanésiens qui l’habitent depuis des millénaires, c’est le Kanaky.

Pour les français de métropole, c’est un territoire d’outre-mer, avec son statut particulier qui lui accorde beaucoup d’autonomie. Mais c’est aussi, et en particulier pour les dirigeants français, un des signes de la grande puissance française dans le monde.

Pour des raisons aujourd’hui essentiellement géopolitiques (garder la Chine à distance et posséder des eaux territoriales immenses), les autorités semblent vouloir en faire un territoire définitivement partie intégrante de la France. Les Mélanésiens s’opposent à cette vision qui les éloigne de leur souveraineté.

Le projet de réforme électorale a rallumé les braises d’un conflit refoulé. Et le transfert et l’incarcération en métropole de leaders indépendantistes plus radicaux ne peuvent manquer de rappeler ceux du général haïtien Toussaint Louverture emprisonné au fort de Vaux ou en sens inverse ceux de militants kabyles réclamant l’indépendance et envoyés en Nouvelle Calédonie.

On peut craindre d’y voir le signe d’une résurgence coloniale. L’avenir du Kanaky peut encore être pensé de manière harmonieuse entre les leaders mélanésiens traditionnels et la puissance coloniale pour un pays souverain associé à la France.

Encore faut-il commencer à écrire cette nouvelle page.

Télécharger la Lettre n°304 septembre 2024  (PDF)   

En 2015, après une période de dix ans de paix relative, ponctuée par des tensions et des violences épisodiques, une crise de grande ampleur est déclenchée par le troisième mandat controversé de Feu Pierre NKURUNZIZA.

Cette crise n’est pas apparue dans un ciel sans nuages. Au contraire, elle s’inscrivait dans un contexte de violations graves des droits de la personne, de mauvaise gouvernance, caractérisée par une corruption et une prédation systémique, et surtout par une volonté politique manifeste de renvoyer aux oubliettes la lettre et l’esprit de l’Accord d’Arusha qui mettait fin à la guerre civile.

La violence et la répression déclenchées par le pouvoir d’alors pour mater les contestataires ont plongé le pays dans un état de non droit, avec comme conséquences de nombreux morts, des torturés et des prisonniers d’opinion ainsi que des centaines de milliers de réfugiés…

[…]

à partir d’un rapport étayé, TLP Burundi exhorte les autorités burundaises :

  • A ouvrir l’espace politique à tous les partis et d’arrêter la fragmentation des partis existants
  • A faciliter la mise en application de l’accord d’Arusha
  • Les juridictions burundaises à garantir les droits à un procès équitable et de s’abstenir des arrestations, détentions et emprisonnement illégaux; l’émission de mandats d’arrêts farfelus; les saisies illégales de biens appartenant à des personnes considérées comme opposants politiques; la protection des criminels agissant au nom de l’État; l’entérinement de décisions politiques
  • A impliquer la jeunesse celle restée au pays tout comme celle en exil, dans tous les processus de prise de décision.

Lire le rapport complet  (PDF) sur le site de Tournons la Page

Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire, a publié plusieurs essais : »la violence au nom de Dieu », « le guide du petit djihadiste » ou encore dernièrement : « avec Dieu on ne discute pas, les radicalismes religieux : désislamiser le débat ».

Pierre Conesa s’intéresse à la radicalisation de certains courants religieux qui ne cesse de progresser depuis une trentaine d’années; toutes les religions et pas simplement le salafisme ou les dérives de l’Islam. On doit parler des radicalismes religieux, au pluriel : des conseillers évangéliques de Trump, aux juifs radicaux du Grand Israël, des extrémistes bouddhistes et hindouistes, aux prêtres et pasteurs américains justifiant l’assassinat de médecins pratiquant des avortements, de la démolition des Bouddhas de Bamiyan aux dévastations d’églises, de mosquées ou des mausolées de Tombouctou.

Tous ces radicalistes se voient en victimes de l’Histoire et légitiment leur violence au nom d’un triptyque : »une foi, une terre, un peuple ».

Il n’est pas possible de traiter des religions uniquement sous l’angle de la liberté de conscience ou de la théologie, il faut les considérer en termes géopolitiques et politiques tout court, car leurs extrémistes sapent tous les jours l’égalité entre les femmes et les hommes, le vouloir vivre ensemble et accentuent l’ensauvagement du monde.

Comme le disait Pierre Conesa au journal Le Monde « … la laïcité permet d’accepter la liberté de croyance, tout en posant une limite qui interdit la justification religieuse de la violence ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paris, le 11 mai 2021

Lettre au Président de la République.

Les 19 ONG et syndicats regroupés au sein de la Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires se mobilisent depuis près de 15 ans sur les questions de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.

Cette lettre (PDF) dénonce un projet -soutenu par la France- de limitation du périmètre géographique du reporting pays-par-pays aux Etats Membres de l’UE et à ceux de la liste des “territoires non coopératifs”, plutôt qu’à l’ensemble des pays dans lesquels les entreprises opèrent, ce qui rendrait la mesure inefficace.

Par ailleurs, ce projet propose d’instaurer une clause qui permettrait aux entreprises de ne pas divulguer certaines informations lorsqu’elles estiment qu’elles portent atteinte à leur compétitivité.

Une telle clause amoindrirait très fortement la directive en laissant aux entreprises le choix de se conformer, ou non, à la loi.